La chasse est ouverte. Cette saison, le championnat reprend nanti de plusieurs prétendants au titre, mais avec un super favori, le Stade Toulousain.
Le championnat qui débute samedi marque un tournant. Avec la réduction de l’élite à 16 équipes, la conquête du Bouclier de Brennus promet d’être acharnée. La mutation vers le professionnalisme digéré, le championnat de France de rugby est maintenant capable de proposer une compétition homogène avec une formule moins alambiquée que par le passé.
Cette saison la chasse est ouverte au Stade Toulousain et ses 16 titres de champion de France. Avec son budget de mammouth (avec 70 MF, le Stade Toulousain présente le budget le plus important du championnat), Toulouse sera difficile à déloger de son piédestal. Le champion de France aborde cette nouvelle saison fort d’un effectif de 50 joueurs (dont 33 professionnels). D’ici la fin de l’année civile, le club devrait passer en SASP (Société Anonyme à Objet Sportif) pour ouvrir son capital à hauteur de 30 % et récolter ainsi près de 30 MF ! Il faut dire que le Stade Toulousain a déjà abordé le virage du professionnalisme avec ses 40 salariés et ses 80 MF de chiffre d’affaires annuel.
Face à Toulouse, se dresse le Stade Français. Le club parisien a pour objectif principal la reconquête du Bouclier de Brennus. Mais aussi gagner la Coupe d’Europe. Avec l’arrivée de Fabien Galthié, le club s’est donné les moyens de ses ambitions. Autre favori pour le titre : le Biarritz Olympique. Le BO a réussi le tour de force de faire signer l’Australien Joe Roff ! Désireux de vivre une expérience en Europe, l’ailier des Wallabies (68 sélections) débarque sur la côte basque avec son statut de champion du monde. Il prend des risques car une règle tacite en Australie veut qu’un joueur basé à l’étranger ne soit plus sélectionnable. Avec 35 MF, Biarritz présente un budget supérieur à la moyenne des clubs français (29 MF pour cette saison). L’éternel second, Montferrand, veut en finir avec ses années de disette. Battu encore une fois en finale lors du dernier championnat par Toulouse, Montferrand affiche désormais sept finales au compteur mais aucune victoire. Le club qui veut s’imposer comme l’une des places fortes du rugby français va devoir apprendre à vivre sans son entraîneur Tim Lance, remplacé par Steve Nance.
Derrière, on pourrait retrouver l’équipe de Castres qui monte en puissance. Quart de finaliste en 1999, demi-finaliste en 2000, Castres se veut plus ambitieux et cherche à franchir un palier supplémentaire en championnat.
Equipe surprise l’an dernier (le club avait atteint les quarts de finale), Perpignan cherchera a consolider ses acquis cette saison. Objectif : se qualifier pour la deuxième phase.
A Béziers, le président Louis Nicollin réclame des résultats, cette année se sera au minimum les play-offs. Les Biterrois présentent cette saison le 4e budget de France avec 38 MF. De quoi, intégrer la cour des grands.
Bourgoin, Pau (après une saison catastrophique), Bordeaux-Bègles, Colomiers et Narbonne chercheront quant à eux à se qualifier pour la seconde phase.
Les non-qualifiés pour la deuxième phase, qui débutera le 30 mars, seront regroupés dans une poule unique de huit équipes. La Rochelle, Dax, Agen (qui a comblé un déficit de près de 10 MF) et le promu Montauban (plus petit budget avec 20 MF) visent le maintien.
Top 16 – La formule
Les seize équipes ont été réparties en deux poules de huit.
Les quatre premiers de chaque poule se disputeront le titre. Ces huit équipes seront d’abord divisées en deux poules : le premier et le quatrième d’une poule, avec les deuxième et troisième de l’autre .
Les deux premiers de chaque poule de la deuxième phase accèderont aux demi-finales, disputées sur terrain neutre. La finale sera jouée le 8 juin au Stade de France.
A l’issue de la première phase, les quatre derniers de chaque poule seront regroupés dans une poule unique. Chacun conservera les points acquis lors de la première phase et affrontera les quatre clubs de l’autre poule en matches aller-retour. Les deux derniers descendront en D2.
Six équipes décrocheront un billet pour la Coupe d’Europe en fin de saison. Les premiers (deux équipes) de chaque poule de la première phase, ainsi que les demi-finalistes.