Le Pas-de-Calais a organisé samedi au cap Gris-Nez, distant à vol d’oiseau de 34 km de la Grande-Bretagne, une cérémonie à J-62 (le matricule du département) des jeux Olympiques de Londres, dont il espère des retombées économiques.
Ces festivités étaient initialement prévues le 18 avril, à 100 jours des Jeux, mais avaient dû être reportées en raison des mauvaises conditions météorologiques.
Sans l’ombre d’un nuage cette fois, un millier d’enfants des associations éducatives du Pas-de-Calais ont formé les cinq cercles des anneaux olympiques dans les prairies du cap Gris-Nez, classé grand site de France.
En raison de sa proximité géographique avec Londres, la région Nord-Pas-de-Calais s’est positionnée dès 2005 comme base arrière de la compétition.
Trois secondes après l’annonce de l’attribution des Jeux de 2012 à Londres plutôt que Paris, j’ai compris que nous avions une carte à jouer, a déclaré Dominique Dupilet, président (PS) du conseil général du Pas-de-Calais.
Le conseil général a investi 20 millions d’euros qui ont généré 115 millions de travaux pour la création ou le rénovation de 50 équipements sportifs labellisés, a-t-il indiqué.
Ces équipements, qui reçoivent déjà des délégations olympiques en stage de préparation pour Londres, pourraient ensuite accueillir des compétitions sportives nationales et internationales de moins grande notoriété, comme la lutte, l’haltérophilie ou la gymnastique.
Outre les sportifs, le Pas-de-Calais espère accueillir des spectateurs rebutés par les prix de l’hôtellerie à Londres durant les JO, et entend proposer 1.000 chambres chez l’habitant, en plus de la capacité hôtelière du département, selon M. Dupilet.
Le président du conseil général entend aussi convaincre Eurostar de proposer trois navettes supplémentaires le matin et trois le soir au départ de la gare de Calais-Frethun et à destination de Londres via le tunnel sous la Manche.
En clôture des festivités au cap Gris-Nez, une flamme symbolisant la torche olympique a été allumée. Un moyen d’alerter nos amis Anglais et leur montrer ce que nous sommes capables de faire, a insisté Dominique Dupilet.