La Fédération française de rugby a voté samedi matin l’autorisation de l’émission d’un emprunt obligataire pour aider au financement du projet de Grand stade, lors d’une assemblée extraordinaire à Hyères (Var).
A l’unanimité, l’institution réunie en congrès dans le Var depuis jeudi a validé cette levée de fonds nécessaire à la construction de son propre stade de 83.000 places sur le site de Ris-Orangis (Essonne), à échéance 2017-2018.
Le montant de l’emprunt pourra aller jusqu’à 200 millions d’euros couvrant ainsi une bonne partie des 575 millions d’euros jugés nécessaires pour mener à bien le projet.
La valeur de l’obligation sera comprise entre 5.000 et 18.000 euros. Chaque acquéreur sera déclaré comme acheteur privilégié de places de stade pour une durée de 5 à 20 ans, avec un remboursement prévu à partir de 2074. Une première tranche obligataire sera émise à la fin 2013 pour un montant global de 16 millions d’euros.
Cette décision vous fait honneur, a déclaré le président de la FFR, Pierre Camou, à l’issue du vote et à l’adresse des votants. On montre l’envie de se dépasser au-delà des difficultés. Il y a certes la vérité économique du moment mais que je sache, tous les trains qui partent arrivent en gare tôt ou tard. Nous allons vers une plus grande indépendance qui doit nous permettre d’aider au développement et à la formation des clubs, a-t-il précisé à l’AFP.
Avant de prendre cette décision controversée, la FFR avait fait ses calculs. On s’est rendu compte que nous avons perdu ou pas gagné 18 millions d’euros sur une dizaine d’années en jouant sur des sites qui ne nous appartiennent pas, a expliqué à l’AFP Serge Blanco, vice-président de la FFR en charge du projet Grand stade.
Pour atteindre l’équilibre, la nouvelle enceinte devra assurer la tenue de 17 à 18 événements par an, selon le même Serge Blanco. Les seuls matches de l’équipe de France de rugby (six par an en moyenne) n’y suffiront donc pas.