Le centre national pour le développement du sport (CNDS), dont la dette se monte à 464 millions d’euros fin 2012, doit revenir à l’équilibre des comptes en 2016 et se recentrer sur le financement du sport pour tous, a décidé mardi son conseil d’administration.
Valérie Fourneyron, la ministre des sports, a présenté ces orientations conditionnées à plusieurs mesures: les subventions prévues à l’automne (23 millions d’engagements supplémentaires) ont été reportées au printemps 2013, les dotations éloignées du sport pour tous seront fortement réduites, notamment celles liées au financement des grands événements sportifs internationaux, qui seront diminuées de 30% d’ici à 2015, ou des Arenas.
Par ailleurs, les frais de fonctionnement de l’établissement seront réduits de 15%.
La ministre a rappelé que les engagements pris par l’établissement sur la seule année 2012 dépassent de près de 100 millions ses recettes annuelles et que sa dette, à la fin de 2012, s’établirait à 464 millions d’euros.
Selon Mme Fourneyron, très critique envers l’enveloppe de quelque 160 millions d’euros dévolue par le Centre à la rénovation/construction des grands stades dans le cadre de l’Euro-2016, le CNDS doit se recentrer sur sa vocation initiale de correction des inégalités d’accès à la pratique sportive sur les territoires, après une dérive de plusieurs années vers d’autres missions (grands événements, stratégie internationale, grands équipements).
Créé en 2006, le CNDS a pour vocation de développer la pratique sportive pour tous les publics, avec un accent sur les jeunes, les habitants des quartiers populaires, les handicapés, les femmes, et de contribuer à l’aménagement du territoire. Sa dotation (270 M?) est supérieure depuis 2011 aux crédits budgétaires alloués au sport par l’Etat (230).
Ses sources de financement restent précaires: la taxe sur les jeux en dur de la Française des Jeux (2,1%), la taxe Buffet (5% des droits TV de la L1), taxe sur les mises des paris en ligne (1,5% des sommes jouées sur internet)