La cérémonie d’ouverture inventive des JO de Londres a recueilli samedi les éloges de la presse internationale, séduite par ce spectacle à l’humour so british et à taille humaine, malgré des références culturelles parfois difficiles à capter à l’étranger.
La presse européenne a salué samedi l’inventivité et le sens de l’humour britanniques, mis à l’honneur lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Londres, totalement différente de celle des JO-2008 à Pékin.Après la brutalité fasciste et écrasante de l’ouverture des jeux de Pékin, le sentimentalisme assumé de Danny Boyle avait plutôt bon goût, estime Politico, journal de référence au Portugal. Le rôle tenu par la Reine Elizabeth II a particulièrement marqué les quotidiens européens. La nouvelle James Bond girl a 86 ans, résume le journal allemand Die Welt au sujet de la doublure de la souveraine qui a sauté en parachute depuis un hélicoptère, sommet spectaculaire et humoristique de la soirée. Wow, quel spectacle! s’enthousiasme le site internet du quotidien populaire Bild. Des stars et des princes. Des rois et des artistes, ce show débordait de VIP.
Le Süddeutsche Zeitung complimente le metteur en scène Danny Boyle pour avoir rendu les JO à ceux à qui ils appartiennent: les participants. La presse autrichienne est au diapason. Il reste à prouver que cela valait la peine de dépenser 34 millions d’euros mais cette très, très grande cérémonie d’ouverture était très certainement impressionnante, écrit Der Standard, alors que les Italiens saluent eux the British spirit. Humour, classe et culture: ce fut un triomphe de l’esprit britannique, et il y avait de l’espoir pour l’avenir, écrit La Stampa. Seule note discordante, le quotidien espagnol El Mundo, qui parle d’un hommage halluciné de Danny Boyle. El Mundo ajoute, à propos des Britanniques, que personne n’est capable de prendre sa monarchie aussi sérieusement et d’en plaisanter. Quelqu’un devrait réfléchir sur le côté prétendument spectaculaire des mouvements de masse désordonnés, poursuit-il, avant de conclure: le dernier film de Boyle est ‘Disappointing’.
Aux Etats-Unis, où la chaîne NBC, détentrice des droits de retransmission, a décidé de diffuser la cérémonie en différé, privant du coup les Américains du direct, la presse n’en a pas moins salué aussi la performance: un joyeux fouillis festif et fantaisiste, selon le New York Times.Si la cérémonie d’ouverture des JO de Londres a parfois eu des allures de grande ‘private joke’, le message envoyé par la Grande-Bretagne a résonné haut et clair: nous n’avons pas toujours été votre tasse de thé, mais vous connaissez – et bien souvent appréciez – néanmoins notre culture, expliquait le Washington Post. L’agence de presse Press Trust of India, elle, jugeait que Londres avait offert au monde une image vibrante de son riche patrimoine et de sa culture. En Australie, pays hôte des Jeux il y a douze ans, la presse était également élogieuse, notamment la chaîne ABC qui a décrit la cérémonie comme fantasque, débridée et très britannique.