La secrétaire d’Etat française aux sports, Rama Yade, a réclamé mercredi une peine exemplaire pour les auteurs de l’assassinat de Brice Taton, le supporteur français décédé mardi des suites de ses blessures après son agression le 17 septembre à Belgrade.
Il faut que justice passe, la peine doit être exemplaire, a déclaré Rama Yade devant quelques journalistes à Belgrade où elle devait s’entretenir avec plusieurs responsables serbes, dont le ministre de l’Intérieur, Ivica Dacic, et le président Boris Tadic.
Dix suspects, dont l’organisateur présumé de l’agression, ont été arrêtés. Ils risquent des peines allant de 30 à 40 ans de prison.
La secrétaire d’Etat a rencontré également, dès mercredi soir, les parents de Brice Taton. Ils sont effondrés et ils veulent que justice soit faite, a-t-elle souligné.
Interrogée sur les personnes suspectées d’avoir participé à ce qu’elle a appelé un massacre, Rama Yade a évoqué des personnes jeunes, des personnes qui, si on enlève les récidivistes, sont issues des classes moyennes.
Les parents de Brice Taton ont évoqué devant la secrétaire d’Etat des étudiants en droit et des architectes.
La Serbie est un pays fragile, sortant d’une guerre difficile, il y a encore des séquelles dans la jeunesse. C’est un problème politique majeur qu’il faut saisir à bras le corps. Je crois que les Serbes en ont conscience, a poursuivi Rama Yade.
Brice Taton, a expliqué la secrétaire d’Etat, a été précipité dans un escalier de dix mètres et ils étaient une vingtaine, une trentaine à s’acharner contre lui tout seul.
L’opinion publique française, et pas seulement, a été très choquée par ce qui s’est passé, a-t-elle encore déclaré en indiquant que le rapatriement du corps était une question de jours.
Plus que jamais, une mobilisation à l’échelle européenne est nécessaire contre la violence dans le sport, a indiqué enfin Mme Yade.
Brice Taton était venu à Belgrade pour soutenir l’équipe de football de Toulouse qui affrontait les Partizan de Belgrade.