Francesco Saverio Borrelli, qui était en charge des investigations auprès de la Fédération italienne de football (FIGC) dans le scandale des matches truqués du Calcio, a annoncé sa démission mercredi.
J’ai envoyé ma lettre de démission, a déclaré M. Borrelli juste avant une audition devant la Commission Culture de la Chambre des députés.
Les pouvoirs du bureau d’enquête sont très modestes, a-t-il ensuite expliqué devant les députés. Nous avons pu recueillir quelques documents et nous avons questionné des témoins, mais il y a bien d’autres choses que nous n’avons pas pu faire.
Il faudrait réfléchir aux possibilités de coopérer avec les forces de l’ordre, a-t-il continué. D’ailleurs, une loi autorise la transmission d’éléments d’enquête de la justice ordinaire à la justice sportive et, grâce à elle, nous avons reçu toutes les écoutes téléphoniques (à l’origine du scandale).
Magistrat en retraite, Francesco Saverio Borrelli s’était notamment illustré comme patron du pool Mains propres (Mani pulite), qui a enquêté au début des années 90 sur la plus grande affaire de corruption politique de l’histoire italienne.
Cette démission intervient deux jours après celle de Guido Rossi, commissaire extraordinaire de la FIGC. Vendredi, Rossi avait été nommé à la tête du groupe de télécommunications Telecom Italia.
Le juriste avait été appelé en mai dernier par les instances olympiques italiennes afin de réformer le football italien, durement ébranlé par le scandale du Calcio.
Guido Rossi et Francesco Saverio Borrelli étaient tous les deux des personnalités étrangères au monde du football.
Commissaire extraordinaire intérimaire en attente de la désignation du successeur de Guido Rossi – qui doit intervenir jeudi -, Massimo Coccia a immédiatement invité M. Borrelli à bien vouloir revoir sa position et à retirer sa démission.