<h4>Jean-Michel Aulas, invité de La chaîne l'Equipe, indique que l'Olympique Lyonnais a déposé un recours suite à la décision de la Ligue de football professionnel (LFP) d'arrêter le championnat et de geler le classement de la Ligue 1.</h4> Septième du championnat au moment de l'interruption du championnat, l'Olympique Lyonnais est l'un des grands perdants de la non-reprise de la saison 2020-2021. Non qualifié (une première depuis 1997) pour une Coupe d'Europe la saison prochaine (sauf à remporter la finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG, si elle se dispute, ndlr), l'OL avait tout de suite contesté la décision de geler le classement à l’issue de la 28e journée de L1 à laquelle a été appliqué un indice de performance. Le club rhodanien s'exécute avec des recours déposés devant le tribunal administratif de Paris. <em>«Le conseil d'administration a pris la décision de déposer des recours</em>, a indiqué jeudi Jean-Michel Aulas sur La chaîne l'Equipe. <em>Nous avons pris la décision de demander d'abord qu'on examine une possible reprise de l'activité. Après, il y aura sûrement des recours sur la manière dont on a arrêté, pour regarder si des clubs ont été désavantagés et d'autres avantagés.»</em> Aulas croit à une reprise du championnat, malgré les consignes gouvernementales, malgré l'avis du président de la FFF Noël Le Graët, et malgré la décision de la LFP. La semaine dernière, le président de l'OL avait déclaré que son club allait demander des dommages et intérêts pour perte de chance qu’il chiffrait à plusieurs dizaines de millions d’euros. <em>«On a eu confirmation qu'il n'y avait pas eu de date du 3 août (pour conclure la saison, ndlr) imposée par l'UEFA. Il aurait donc été possible de redémarrer avec le protocole sanitaire qui convenait, on aurait pu attendre de voir comment les Allemands s'en sortaient pour savoir comment on aurait pu redémarrer</em>, lance Aulas. <em>J'avais imaginé de trouver une solution qui aurait permis de repartir début août. (...) Je sollicite l'UEFA, qui a indiqué qu'elle serait amenée à prendre des dispositions pour les pays qui prendraient des décisions contraires à ce qu'elle souhaitait. Si l'UEFA demande à la LFP de revoir ce qui a été dit, il me semble qu'on doit se reposer la question: si c'est possible de manière sanitaire, il faudrait peut-être regarder de plus près l'idée d'une reprise.»</em> Le premier recours porte donc sur une possible reprise de l'activité. Le second est sur les modalités d'arrêt du Championnat et le mode de calcul du classement. Les deux syndicats de clubs pro se rangent aux recommandations des pouvoirs publics. <em>« C’est le gouvernement français qui a interdit à nos clubs de reprendre et c’est le gouvernement allemand qui autorise les siens à le faire</em>, confie dans <em>L'Equipe</em> Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance de Saint-Étienne et du syndicat Première Ligue qui regroupe la majorité des clubs de L1. <em>Nous devons nous plier aux instructions, comme toutes les professions. Il faut faire confiance à ceux qui nous dirigent. »</em> Claude Michy, son alter ego de l’UCPF, le syndicat historique des clubs, ne dit clairement pas autre chose : <em>« Les gouvernements font en fonction de ce qu’il s’est passé dans leur pays. En Allemagne, il y avait plus de tests et de masques que chez nous</em>, explique l’ex-propriétaire de Clermont. <em>En foot, on essaye toujours de comparer les nations mais c’est comme les petits déjeuners, ils ne sont pas les mêmes partout. Idem pour la situation sanitaire. Je reste prudent parce que c’est l’avenir qui nous donnera la réponse. »</em> D'autres clubs sont sur la même ligne que l'OL. Le patron de Nantes, Waldemar Kita, est du même avis. Comme ceux des relégués, Toulouse et Amiens. L’annonce de la Ligue allemande (DFL) de fixer la reprise de la Bundesliga au 16 mai n’a pas modifié les lignes. Mais pour l'instant, l'Allemagne est le seul grand championnat dont l'horizon s'est dégagé. L’Allemagne est aussi le pays européen qui a le mieux endigué la progression du Covid-19. <em> <strong>Amiens organise sa riposte</strong> Relégué en Ligue 2 à la suite de l’arrêt du Championnat, le club picard tente de faire inverser la décision de la LFP en mobilisant largement. D'anciens joueurs et entraîneurs (Laurent Blanc, Alain Roche et Antoine Kombouaré, mais aussi Christian Gourcuff, Luis Fernandez, Jean-Michel Larqué, Steve Savidan, ou encore le président de l’UNFP Philippe Piat, l’agent de joueurs Bruno Satin et le journaliste Pierre Menès) apportent leur soutien au club picard, relégué avec quatre points de retard sur Nîmes avec dix journées encore à jouer. Outre les recours juridiques envisagés par le club et la métropole d’Amiens, des élus se sont fendus de lettres ouvertes à destination de la ministre des Sports Roxana Maracineanu. Enfin, les supporters ont lancé une pétition qui a recueilli plus de 12.000 signatures parmi lesquelles celles de l’ancien joueur du club Tanguy Ndombele mais aussi d’un certain... Jean-Michel Aulas.</em>
