La décision de la Fifa de maintenir son interdiction de jouer des matches de football en altitude au-dessus de 2750 m, à moins d’une période d’adaptation, est un veto camouflé contre La Paz, a estimé vendredi la Fédération bolivienne de football (FBF).
Nous croyons que c’est un veto camouflé car même si on veut se conformer à l’obligation de venir avant pour jouer -il n’y a pas d’interdiction formelle de jouer à La Paz-, en contrepartie une règle de la Fifa oblige les clubs à mettre leurs joueurs à disposition des sélections à peine cinq jours avant (un match international), a protesté le vice-président de la FBF, Jorge Justiniano.
M. Justiniano a déclaré que la FBF ferait appel de la décision de la Fifa avant le prochain congrès, prévu avant mai, et adopterait une position intransigeante pour éviter que le stade Hernando Siles (3577 m d’altitude), à La Paz, principal stade du pays, soit privé de matches internationaux.
Ce stade est l’enceinte historique de la sélection bolivienne pour les éliminatoires de la zone Amsud.
En outre, les stades des représentants boliviens en Copa Libertadores, le Real Potosi et San José, situés dans les villes andines de Potosi (sud-ouest) et Oruro (sud) se trouvent respectivement à 4000 et 3700 m d’altitude, ce qui entraîne un risque de voir les adversaires de ces clubs refuser de s’y rendre lors du tournoi continental en cours.
La Fifa a annoncé vendredi à l’issue de son congrès qu’elle imposait pour tout match international disputé à plus de 2750 m d’altitude, une période d’adaption d’une semaine et pour les matches à plus de 3000 m deux semaines, confirmant ainsi la position adoptée par son comité exécutif en décembre 2007 au Japon, pour protéger la santé des joueurs et des arbitres.