Champion de France sur le fil, l’Olympique Lyonnais n’a que peu de temps pour préparer la saison prochaine. Attention au réveil !
Plus critiqués cette saison que lors des deux précédentes, le groupe et le staff lyonnais ont fait taire leurs détracteurs en remportant un titre somme toute amplement mérité. Mais après la joie teintée de soulagement, il importe, à l’ Olympique Lyonnais plus qu’ailleurs, de préparer, déjà, la saison prochaine.
LA D1 A 20 CLUBS. Jean-Michel Aulas était contre, il l’a affirmé cette semaine dans les colonnes de L’Equipe Magazine. Il s’est rangé à la décision de l’UCPF (le syndicat des clubs, présidé par Gervais Martel, qui dirige de fait la LNF). Mais pour l’OL, l’alourdissement du calendrier sera préjudiciable, le président lyonnais en est conscient.
LA COUPE DU MONDE. Les nombreux internationaux de l’OL reviendront fatigués du Mondial. Les grands clubs sont toujours moins performants les années post-coupe du monde. Le club rhodanien n’échappera pas à la règle.
LA LIGUE DES CHAMPIONS. Il est très important, pour l’image du club, que l’OL accède en quarts de finale. Considéré avant samedi comme le Poulidor du football français, le club pourrait devenir à la fin de la saison prochaine le petit poucet de l’Europe, en cas de (nouvelle) contre performance.
LES TRANSFERTS. Le club est la cible de recruteurs de plus en plus nombreux. Sonny Anderson ne sera sans doute plus lyonnais à la fin de l’été, et la pression sera forte sur Sidney Govou. Mais d’autres joueurs, que l’on sait sollicités et/ou trop rarement titulaires à leur goût (Carrière, Luyindula) pourraient également être tentés par un départ. Enfin, les cadres trentenaires de l’équipe devront être progressivement remplacés. Le président pourrait être tenté de vendre pour acheter.
L’ENTRAINEUR. Il est délicat de limoger un entraîneur qui vient de conquérir un titre de champion de France. Mais les cas Puel et Denoueix démontrent que l’aura s’efface très vite. Les méthodes de Santini ne font plus l’unanimité au sein de club. Ni les joueurs, ni la direction ne semblent retenir celui qui a fait fuire Dhorasoo et Vairelles. Des rumeurs de départ de Carrière pourraient sonner le glas du mandat de Santini à l’OL.
LA BOURSE. Le combat de Jean-Michel Aulas pour l’introduction des clubs français en bourse ne devrait pas aboutir avant au moins deux ans. D’abord, parce que les expériences étrangères ne sont pas concluantes. Ensuite, parce que l’économie du football est en surchauffe; les parlementaires ne sauraient voter une loi qui favorise l’endettement des clubs. Enfin, parce que la constitution d’une DNCG européenne et l’harmonisation de la fiscalité au sein de l’Union européenne sont en bonne voie. Aulas n’avait pas prévu ce scénario. Il misait sur une introduction en bourse de son club avant 2003 pour investir à nouveau.
L’Olympique Lyonnais est le clubs français le plus régulier au haut niveau depuis trois ans. Mais attention : joué placé est une chose, partir gagnant en est une autre…