Pêle-mêle, le conseil d’administration de la ligue a adopté le passage de la D1 à 20 clubs, l’ouverture du championnat aux joueurs ressortissants de pays extracommunautaires, ainsi que la convention collective des métiers du football.
Les participants au conseil d’administration de la Ligue Nationale de Football (LNF) n’ont pas perdu leur temps. Emboîtant le pas à l’Italie qui a totalement ouvert ses portes aux joueurs extracommunautaires la semaine dernière, la LNF a décidé d’ouvrir plus largement ses frontières aux joueurs non issus de l’UE. A compter de la saison prochaine, les clubs de Division 1 pourront aligner simultanément sur le terrain cinq joueurs extracommunautaires (contre trois actuellement). Une règle qui touche également la Division 2 : les pensionnaires de la D2 auront droit à trois joueurs extracommunautaires (contre un seul actuellement).
Vers une D1 à 20 clubs
Autre décision attendue : le passage de la D1 à 20 clubs. Souhaité par une majorité de présidents de clubs, le rétablissement de la Division 1 à vingt clubs (la première division avait été réduite à 18 formations en 1997-1998) devrait être entériné le 13 juin prochain, à l’occasion de l’assemblée générale de la Ligue. Claude Simonet, président de la Fédération française de football, s’est montré plus circonspect sur cette réforme : il faut voir où est l’intérêt supérieur, lâche-t-il, rappelant qu’il doit informer son conseil fédéral le 18 mai prochain.
En revanche, la Division 2 ne devrait pas connaître de bouleversement et rester dans sa formule actuelle de vingt clubs. 90 à 95 % des présidents de D2 sont contre une division à 22 clubs, pour des questions de moyens, a souligné M. Bourgoin.
L’affaire des faux passeports continue d’agiter les milieux du football français. L’un des recours de Saint-Etienne devant la justice administrative sera étudié le 17 mai, deux jours avant la fin du championnat. Celui de Toulouse sera examiné le 23 mai, après la 34e et dernière journée. Me Frédéric Thiriez, membre du bureau du CA et avocat de la LNF, a souhaité que le classement de D1 soit très rapidement homologué après la dernière journée, le 19 mai.
Il a également suggéré à la LNF et à la FFF d’effectuer des démarches auprès des pouvoirs publics pour que tout litige non réglé devant les instances sportives aille directement au Conseil d’Etat, comme avant la loi Bredin.
Le conseil d’administration de la LNF, s’est enfin penché sur les salaires des entraîneurs et des jeunes en formation. Le président de la LNF s’est montré satisfait des accords salariaux intervenus au sein de la Paritaire, qui fait office de convention collective des métiers du football. Celle-ci prévoit l’augmentation de la rémunération des jeunes en formation et un minimum garanti pour les entraîneurs : 30.000 francs en National, 50.000 francs en D2 et 100.000 francs en D1.
Le dossier Téléfoot toujours en suspens
Alors qu’une décision devait être prise à l’occasion de conseil d’administration au sujet du dossier Téléfoot, les membres du CA ont annoncé que les négociations suivaient leur cours… Un feuilleton décidément interminable.