Des interdictions de stade (IDS) administratives visant plusieurs supporteurs du Paris SG membres de la tribune Boulogne ont été cassées dernièrement par différents tribunaux administratifs qui ont condamné l’Etat à leur verser des préjudices, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
J’ai encore relancé la préfecture de police la semaine dernière mais c’est toujours silence radio, a indiqué à l’AFP l’avocat des supporteurs concernés, Jérôme Triomphe, qui a officiellement réclamé le 12 février 2010 à la préfecture de police le versement de 10.200 euros qu’il attend toujours.
Considérant (…) que le préfet se borne à produire un document d’information générale tiré d’un site internet retraçant l’histoire des supporteurs du PSG, que ce seul élément n’est pas satisfaisant pour établir que le comportement du requérant (…) était de nature à justifier la mesure prise à son encontre, l’arrêté du préfet de police est annulé, précisent les tribunaux administratifs de Paris, Versailles et Dijon dans des compte-rendus d’audience que l’AFP s’est procuré.
Cette procédure judiciaire d’annulation, qui s’est conclue le 11 juin 2010, faisait suite à des évènements survenus lors de la saison 2006/2007, après le décès de Julien Quemener.
On va attendre d’avoir reçu les IDS administratives pour les faits de samedi et ensuite on va constituer une centaine de dossiers d’annulations, a ensuite fait savoir la tribune Boulogne.
Samedi, en marge de PSG-Saint-Etienne, 249 personnes ont été interpellées et devaient faire l’objet d’interdictions de stade, dont neuf judiciaires pour les neuf supporteurs placés en garde à vue, avait indiqué la police.
Depuis le 2 mars 2010, une modification de la loi permet d’infliger des IDS pour un seul fait établi, contre une réitération de faits avant cette date. A partir de septembre, la loi pourrait encore être modifiée pour allonger la durée des IDS actuellement limitées à 6 mois, selon une source policière.
Lors des interpellations massives de samedi, la police a confirmé qu’un élève gardien de la paix se trouvait parmi les supporteurs. Il encourt la radiation.
La Ligue de football professionnelle a par ailleurs annoncé que 13 fumigènes seulement avaient été allumés dans les stades de L1 samedi lors de la première journée, dont six à Rennes, mais aucun au Parc des Princes. Du jamais vu depuis la saison 2006-2007.