Le vice-Premier ministre turc Mehmet Ali Sahin a affirmé dans un entretien publié vendredi qu’il ferait tout son possible pour que le truquage de matches devienne un délit réprimé par le code pénal, afin de mieux lutter contre la corruption dans le football.
Il y a un vide dans le code pénal et les règlements afférents pour ce qui concerne les matches arrangés, a déclaré M. Sahin, qui est aussi responsable des sports, au quotidien à grand tirage Milliyet.
Je suis en contact avec (le ministre de la Justice) Cemil Cicek. Je pense que nous pouvons ajouter un article au code pénal en octobre qui va combler cette lacune, a-t-il ajouté.
En l’absence d’une telle disposition, seule la Fédération turque de football (TFF) est en mesure de sanctionner les actes de tricherie dans ce sport.
La déclaration de M. Sahin fait suite aux révélations récentes par la presse de diverses tricheries présumées.
La TFF a affirmé sa détermination à combattre la corruption et a lancé deux enquêtes sur des affaires remontant à la saison dernière.
La première concerne le club de Denizlispor, soupçonné d’avoir assuré son maintien en 1re division en achetant la défaite d’une autre équipe relégable.
La seconde vise les démarches supposées d’un dirigeant de la TFF qui aurait proposé à Samsunspor d’arranger un match pour sauver l’équipe de la relégation.
La TFF a également annoncé au terme d’une longue réunion mercredi un renforcement de ses sanctions contre la tricherie, incluant la relégation pour les clubs et jusqu’à deux ans de suspension pour les personnes impliquées.