Rabah Madjer est depuis le mois d’août le nouvel entraîneur de l’équipe nationale d’Algérie. Son objectif est clair : relancer une équipe à la dérive.
Le football algérien est victime de trois fléaux : le climat politique du pays, les infratructures insuffisantes et la corruption. Sur ce dernier point, la fédération algérienne est contrainte de reconnaître l’ampleur du problème. Le président de la fédération déclarait récemment dans un communiqué : Le climat malsain et inacceptable créé autour du football par des présomptions de corruption fondées ou non, concernant certains arbitres et dirigeants, portent chaque fois qu’elles sont exprimées un mauvais coup au football. Dans ce climat, si beaucoup d’accusations sont infondées propagées par certaines personnes en quête de déstabilisation de la fédération à des fins qui ne les honorent pas, d’autres accusations, par contre, sont certainement fondées.
Dans ce climat houleux, l’équipe nationale enchaîne les contre performances. Champions d’Afrique en 1990, les Algériens n’ont plus rien gagné depuis. Ils éprouvent les pires difficultés dans les matches de qualification à la Coupe du monde 2002 et les résultats en matches amicaux ne sont pas plus brillants. C’est pourquoi la fédération a fait appel au plus grand joueur de l’histoire du football algérien, Rabah Madjer, pour prendre les commandes de l’équipe.
Comment Madjer peut-il relancer cette équipe ? En s’appuyant sur le match hautement symbolique face à la France, mais aussi en redonnant confiance aux joueurs algériens évoluant à l’étranger. Le meilleur d’entre eux, Djamel Belmadi, évolue à l’OM. Mais d’autres, non moins réputés, refusent leur sélection pour protester contre la politique fédérale : le plus brillant d’entre s’appelle… Ali Benarbia.
La prochaine Coupe d’Afrique des Nations qui sera organisée en novembre prochain sera l’occasion de faire un premier bilan de l’ère Madjer.