Le Parlement turc a voté tard jeudi une loi renforçant l’arsenal juridique à disposition des tribunaux contre les matchs truqués et la violence dans les stades, deux problèmes endémiques en Turquie.
Toute personne convaincue de corruption active ou passive dans le but d’influencer le résultat d’un match est désormais passible d’une peine allant de cinq à 12 ans de prison ainsi que d’une amende. La peine sera augmentée de moitié si la corruption implique des fonctionnaires, des dirigeants de clubs, des organisations criminelles, ou a été commis pour influencer les résultats de paris.
Le texte punit l’introduction dans les stades d’objets coupants, contondants, explosifs ou inflammables de peines allant de trois mois à un an de prison, et d’un à trois ans de prison l’utilisation de tout objet qui aura pour résultat de perturber le match. Il prévoit également des amendes pour l’introduction d’alcool ou de drogue, ainsi que pour les insultes. Dans les cas d’incitation à la haine raciale ou religieuse, la peine prévue est de six mois à deux ans de prison, et jusqu’à trois ans si le délit a été commis sous forme de banderole, pancarte ou graffiti.
La loi introduit également un contrôle judiciaire sur les supporteurs interdits de matchs.