Le Président de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes, a appelé vendredi son homologue italien, Giancarlo Abete, pour lui préciser que les propos de Raymond Domenech sur un arbitre acheté lors d’un France-Italie Espoirs n’engageaient que ce dernier.
Le président Escalettes souhaite par ailleurs que la rencontre du samedi 8 septembre 2007 à Milan, comptant pour les éliminatoires de l’Euro 2008, se déroule dans le même esprit sportif que lors du match aller à Saint-Denis, poursuit la FFF dans un communiqué diffusé sur son site internet officiel.
La Fédération italienne de football (FIGC) a confirmé le coup de fil de M. Escalettes. Les mots de Domenech, a expliqué Escalettes à Abete, ont été prononcés à titre exclusivement personnel, renchérit ainsi la FIGC.
M. Abete a beaucoup apprécié le geste d’Escalettes, en le remerciant de son intervention rapide dans cette affaire, conclut la Fédération italienne.
Dans Le Parisien, Raymond Domenech indiquait avoir connu un France-Italie Espoirs (il était à la tête de cette sélection au moment de ce match en 1999, ndlr) avec un arbitre acheté.
Platini veut des preuves
————————
Le sélectionneur avait également évoqué les affaires de corruption dans le championnat d’Italie. Ce n’est pas moi qui ait inventé les histoires d’arbitrage en Italie (…) Il y a des arrangements dans le football italien, avait-il affirmé, en référence au scandale récent du Calcio.
Les petites phrases de Domenech ont rebondi vendredi de l’autre côté des Alpes, où les médias italiens se sont fait l’écho de ces accusations.
Le président de l’UEFA, Michel Platini, a pour sa part exigé des preuves de la part de Raymond Domenech.
On va envoyer une lettre à la Fédération française pour que M. Domenech nous donne des preuves de ce qu’il avance, et s’il n’y a pas de preuves on le sanctionnera, explique Michel Platini, selon des propos parus vendredi dans l’Equipe.
Si l’entraîneur de l’équipe de France n’apporte pas de preuve, ses paroles entreront dans la catégorie conduite antisportive, acte répréhensible par l’UEFA qui dispose d’un barème de sanction à cet effet. Dans ce cas-là, l’affaire serait examinée par l’instance disciplinaire de l’Union européenne de football (UEFA), a précisé à l’AFP William Gaillard, conseiller de M. Platini.
S’il y a des preuves, une enquête sera ouverte, mais il faut voir s’il n’y a pas prescription, a poursuivi M. Gaillard.