Les deux instances concurrentes de la Fédération kényanne, qui se disputent l’organisation du football kényan, ont tenu séparément leur réunion annuelle samedi, éloignant la perspective de résolution de la crise en dépit des menaces de sanctions de la Fifa.
A Malindi, les délégués réunis ont choisi Mohammed Hatimy à leur tête et se sont engagés à respecter toutes les exigences de la Fifa.
Parallèllement, à Nairobi, le comité spécial dirigé par Peter Ochiel s’est déclaré seul légitime à régenter le football kényan.
Nous avons choisi d’ignorer ce qui se passe à Malindi car c’est une réunion illégale. Nous sommes les dirigeants légitimes du football kényan, a déclaré M. Ochiel.
Mardi, le président de la Fédération internationale (Fifa) Joseph Blatter avait lancé un avertissement au gouvernement kényan pour qu’il cesse ses ingérences dans le fonctionnement de la Fédération (KFF), sous peine de sanctions lors du Congrès de la Fifa, les 30 et 31 mai.
Le 5 avril, plusieurs dirigeants du football kényan avaient décidé au cours d’une réunion extraordinaire de suspendre l’actuelle direction de la Fédération et de confier provisoirement les rênes à un comité spécial, provoquant une nouvelle crise.
La Fifa avait suspendu la KFF de compétitions internationales pour une durée indéterminée le 25 octobre, se plaignant d’une trop grande ingérence politique et de l’absence de réponse à sa demande récurrente d’unification de son championnat.
Cette sanction a été levée, début mars, le gouvernement kényan s’étant engagé à respecter les accords signés avec la Fifa et à dissoudre le comité national de normalisation du football créé par le ministre des Sports.
L’instance internationale avait suspendu le Kenya une première fois en 2004 pour une durée de trois mois.