Le président de l’Union européenne de football (UEFA), le Suédois Lennart Johansson, se dit confiant dans l’issue du scrutin qui doit l’opposer le 26 janvier au Français Michel Platini pour la présidence de l’institution.
J’ai rencontré ces dernières semaines les présidents de Ligues et des associations nationales et j’ai été encouragé par leurs réponses. Je suis confiant, optimiste, préparé et j’attends le vote du Congrès de l’UEFA, a déclaré Lennart Johansson, en poste depuis 1990. C’est un vote secret, a ajouté le président de l’UEFA. Ce qui signifie que les gens peuvent dire quelque chose et faire le contraire. Cela rend la situation plus difficile à prédire. Mais je connais de nombreux présidents de Fédérations, les anciens et les nouveaux. S’ils votent comme ils me l’ont dit, et j’ai de bonnes raisons de croire en leurs paroles, je gagnerai.
Lennart Johansson a égrené les principaux thèmes de son programme. Outre la sauvegarde de l’indépendance de l’UEFA, le dirigeant suédois a réitéré son souhait de voir plus d’équipes nationales participer à la phase finale du Championnat d’Europe des nations et dans les compétitions de clubs. S’affirmant comme le garant de l’unité de la famille sans faire de différence entre les petits et les grands clubs, il a surtout insisté sur les réussites commerciales et financières de l’UEFA durant ses quatre mandats et repris le thème de la redistribution en promettant 600.000 francs suisses à chaque association nationale en cas d’élection.
Durant les quatre dernières années, on a gagné plus d’argent que jamais auparavant, a indiqué Lennart Johansson. On va proposer, et ce n’est pas le président mais le comité exécutif qui va le faire, de donner 600.000 francs suisses à chaque association nationale. Et cela fait beaucoup d’argent surtout pour les petits pays. Ils vont pouvoir construire de nouveaux stades, de nouveaux équipements et des terrains. Je suis très fier de cela.
Le président de l’UEFA a, en revanche, balayé certains points du programme de son concurrent, notamment l’idée de Michel Platini de diminuer le nombre de participants des grands pays en Ligue des champions. Je ne ferai aucun changement dans une compétition qui est appréciée par les joueurs et les clubs, a-t-il expliqué. Je ne veux pas être impoli avec un collègue du comité exécutif (Michel Platini). Je lui ai déjà demandé pourquoi il voulait effectuer des changements dans cette +success story+. La Ligue des champions est suivie par de nombreuses télévisions à travers le monde et beaucoup de sports essayent de la copier.
Le président de l’UEFA a également critiqué le manque d’expérience du Français. Le futur est pour lui. Mais il doit apprendre et gagner en expérience. Il faut en avoir une dose pour assurer l’administration d’une organisation qui gère 52 fédérations nationales avec différentes langues, différentes cultures et différentes coutumes.