Les trois hauts dirigeants démis de leur fonction dimanche par la Fédération nigériane de football (NFF), suite au fiasco de l’équipe nationale au Mondial, ainsi qu’un autre toujours en fonction, font l’objet d’une enquête menée par l’agence anticorruption du pays, a annoncé mercredi un officiel.
Ces personnalités font l’objet d’une enquête pour mauvaise gestion de fonds dont ils étaient responsables, a déclaré à l’AFP Femi Babafemi, porte-parole de la Commission contre la criminalité financière et économique.
L’agence anticorruption souhaite interroger ces quatre personnes afin qu’elles expliquent ce qu’il est advenu des millions de dollars dont elles assuraient la gestion, a précisé M. Babafemi.
Sont concernés par cette enquête, l’ancien président, Sani Lulu Abdullahi, un vice-président, Amanze Uchegbulam, et un membre du comité exécutif, Taiwo Ogunjobi, qui avaient été licenciés par la NFF suite à l’élimination du Nigeria au premier tour du Mondial 2010 en Afrique du Sud. A ces trois ex-dirigeants s’ajoute le secrétaire général de la Fédération, Bolaji Ojo-Oba, toujours en poste, a précisé M. Babafemi.
L’échec du Nigeria à la Coupe du monde, dernier du groupe B avec un nul et deux défaites en trois matches, avait provoqué en fin de semaine passée le courroux du président du Nigeria Jonathan Goodluck, qui avait décidé d’interdire pendant deux ans de toute compétition internationale l’équipe nationale.
Il s’était finalement ravisé lundi sous la pression de la Fédération internationale (Fifa) qui, ne tolérant aucune ingérence politique dans les affaires du football, avait menacé de suspendre la NFF. Ce qui aurait impliqué un gel des aides financières et une interdiction pour toutes les équipes nigérianes, de club comme de sélections, de prendre part à des compétitions internationales.