Le Néerlandais Hein Verbruggen, ancien président de l’Union cycliste internationale (UCI), démissionne définitivement de l’UCI dont il était le vice-président depuis trois ans. J’ai dû être coopté à ce poste pour pouvoir continuer à être le président de la commission de coordination des JO de Pékin, un travail que j’ai adoré, a déclaré Hein Verbruggen, qui a démissionné du Comité international olympique (CIO) au dernier jour des JO en Chine. Je vais avoir le temps de lire et d’étudier l’histoire !, a ajouté le Néerlandais (67 ans) en évoquant sa retraite.
Hein Verbruggen a précisé qu’il était encore membre du Conseil professionnel (mais ça ne va pas durer) et qu’il restait président de l’AGFIS (association des fédérations internationales de sport) jusqu’en 2011.
Homme fort de l’UCI depuis sa prise de pouvoir en 1991 après avoir oeuvré à la réunification des secteurs amateurs et professionnels, le dirigeant néerlandais a profité de ce départ pour brosser un tableau rapide du paysage cycliste. Il est clair que nous sommes dans un creux, a-t-il reconnu en regrettant la division des quatre dernières années marquées par le conflit entre l’UCI et l’organisateur du Tour de France (ASO) au sujet du ProTour, un système conçu et mis en place par lui-même.
Il y a beaucoup de travail à faire, à commencer par un accord, a-t-il ajouté. On est très près de l’accord. Je pense qu’on y va. Ce qui manque ? C’est l’accord des avocats ! Le Néerlandais a minoré son intervention dans les tractations menées depuis juillet dernier avec Marie-Odile Amaury, propriétaire du groupe éponyme qui possède le Tour de France: J’ai participé à la première réunion en tant que membre du CIO.
Si on peut se mettre d’accord en quelques heures (sur une base), on peut se poser la question: pourquoi cette guérilla de quatre ans ?, a-t-il poursuivi avant de revenir sur le ProTour : C’est ridicule d’imaginer que l’on veuille voler les droits TV. Je l’ai toujours dit, les droits TV sont la propriété des organisateurs.
Le ProTour continue, a-t-il ajouté. ASO n’a aucun problème vis-à-vis du ProTour: simplement, ils ne veulent pas en faire partie. Le ProTour ne se limite pas à un calendrier. Il donne surtout des garanties aux équipes et aux organisateurs.
Au sujet du dopage, Hein Verbruggen a répété sa position: Le problème du dopage n’est pas plus grand dans le cyclisme que dans d’autres sports. Mais nous avons malheureusement cette image et l’image est souvent plus importante que le fait même. Je l’ai dit à Jean-Marie Leblanc (ancien directeur du Tour) au moment de l’affaire Festina en 1998: nous en avons pour dix ou quinze ans, a-t-il ajouté: Et encore c’était une sous-estimation.
Pas de rachat du Tour
Hein Verbruggen a balayé mercredi la rumeur d’un rachat du Tour de France avec le septuple vainqueur de l’épreuve, l’Américain Lance Armstrong. On m’a dit qu’il y avait des rumeurs selon lesquelles je chercherais à être de nouveau président de l’UCI ou encore que je rachèterais le Tour de France. Tout ça, bien sûr, est ridicule, a déclaré à l’AFP le dirigeant néerlandais.