Les membres des fédérations et ligues sportives sont appelés dans les semaines et mois qui viennent, comme le veut la tradition en clôture d’année olympique, à élire leur nouveau président qui, dans la plupart des cas, sera également… le sortant.
En ce qui concerne les fédérations olympiques (auto et moto ont déjà reconduit leur président en septembre), le premier scrutin a lieu samedi dans une fédération de handball agitée par le scandale des paris illicites.
Et comme pour donner le ton d’une saison électorale qui s’annonce sans beaucoup de surprise, Joël Delplanque y sera l’unique candidat à sa succession.
Denis Masseglia, président du CNOSF -qui annoncera en janvier s’il brigue lui-même un second mandat le 23 mai 2013- et à ce titre patron des patrons des fédérations, voit le verre à moitié plein: Il y a des fédérations où il y aura un vrai combat, prévoit-il. Il y a beaucoup plus de challengers que par le passé et on est en situation d’avoir plus de débat démocratique qu’on n’en a jamais eu.
Ce sera effectivement le cas de l’escrime, où la campagne prévue pour s’achever en mars 2013 a occupé (pollué?) la préparation et les compétitions olympiques (aucune médaille française pour la première fois depuis les JO-1960) cet été à Londres.
Frédéric Pietruszka, le sortant, ne se prévaudra en tout cas pas du bilan londonien pour affronter Isabelle Lamour, épouse de l’ancien ministre des Sports aux deux titres olympiques de sabre, et elle-même fleurettiste.
Nombre de mandats illimité
Autre combat attendu, celui qui opposera deux ex-champions du monde de judo, Jean-Luc Rougé et Stéphane Traineau, le premier étant toutefois grand favori pour conserver son fauteuil en novembre.
Le judo, tout comme l’athlétisme ou le cyclisme, fait partie des fédérations qui ont toiletté leurs institutions afin de les mettre en conformité avec les préconisations énoncées par le CNOSF en mars.
Le Comité s’était notamment prononcé en faveur d’une limitation d’âge à 70 ans, d’un élargissement de la base électorale et d’une clarification des modes de scrutin.
Pas question en revanche, de toucher au nombre de mandats comme l’avait demandé en 2008 l’ex-secrétaire d’Etat aux sports, Bernard Laporte, se mettant à dos l’ensemble d’un mouvement sportif soucieux de son autonomie.
Si la base électorale est large et qu’elle n’est pas satisfaite, elle saura l’exprimer et le renouvellement se fera de lui-même, poursuit M. Masseglia, arguant de la spécificité du sport, de la nécessité de durer pour se créer des réseaux.
Ceux de Jacques Rey (gymnastique) ou Francis Luyce (natation) doivent être denses, eux qui abordent en confiance l’élection pour un sixième mandat…
Moins capés mais tout aussi sereins quant à leur réélection (en l’absence d’adversaire ou confrontés à une liste concurrente sans réel espoir), Bernard Amsalem (athlétisme), Noël le Graët (football) ou Pierre Camou (rugby) feront assurément partie du paysage sportif français lors de l’olympiade qui débute.
Les assemblées générales électives des principales fédérations en 2012/2013 (entre parenthèses le président sortant):
Athlétisme: 17 novembre (Bernard Amsalem)
Basket-Ball: 8 décembre (Jean-Pierre Siutat)
Cyclisme: 23 février (David Lappartient)
Equitation: 6 décembre (Serge Lecomte)
Escrime: 16 mars (Frédéric Pietruszka)
Football: 15 décembre (Noël Le Graët)
Gymnastique: 9 mars (Jacques Rey)
Handball: 13 octobre (Joël Delplanque)
Judo: 10 novembre (Jean-Luc Rougé)
Natation: 2 décembre (Francis Luyce)
Rugby: 8 décembre (Pierre Camou)
Tennis: 18 février (Jean Gachassin)