Le Comité Directeur de la Fédération Française d’Equitation s’est réuni mardi 14 septembre après-midi, dans une ambiance de franche camaraderie. Dans un communiqué, Jacqueline Reverdy, présidente de la FFE explique comment ce comité a franchi des limites inacceptables dans un Etat de droit en convoquant sans son accord une Assemblée générale. En dépit du bon sens et dans l’anarchie la plus totale, la Secrétaire Générale mandatée par le Comité Directeur, a convoqué en mes lieux et places, et contrairement aux dispositions légales, une Assemblée Générale élective le 2 décembre prochain. Cette assemblée, qui s’annonce aussi animée qu’aux plus belles heures de la crise de la FFE, sera en outre celle de la dernière chance, puisque la fédération doit mettre ses statuts en conformité avec la nouvelle loi sur le sport avant le 31 janvier 2005. En cas de blocage, la FFE pourrait se voir retirer son agrément ministériel.
Jacqueline Reverdy, garante de l’unité de la fédération, ne contrôle plus la situation. Elle lance un appel de la dernière chance. Alors que le Comité Directeur refuse de débattre sur mon projet, j’appelle tous les dirigeants de clubs professionnels et associatifs, cavaliers et techniciens, à prendre conscience de la gravité de la situation. Notre délégation de service public, le pouvoir de gérer notre sport sont en danger. Devant ce coup de force je ne vois pas d’autre alternative que d’appeler nos ministères de tutelle à nous aider à trouver une issue juridique à ce blocage institutionnel.
Rappelons que Jacqueline Reverdy avait succédé à Pierre Durand à la présidence de la FFE, après que ce dernier eut démissionné le 26 janvier 1998. A l’époque, l’ancien champion olympique avait renoncé à mener à terme la réforme des statuts face à l’opposition de la DNEP (poneys)…
Réaction du Bureau fédéral
La présidente de la Fédération Française d’Equitation a franchi depuis longtemps les limites de l’inacceptable dans une association démocratique. Après avoir été désavouée par son bureau, puis désavouée par son Comité Directeur, puis désavouée par l’Assemblée Générale de 2002 à plus de 66% des voix, la présidente a décidé unilatéralement de refuser de convoquer le Comité Directeur régulièrement décidé à une écrasante majorité le 15 juin. Elle a ensuite refusé de convoquer l’assemblée générale élective régulièrement décidée conformément aux statuts par un vote largement majoritaire du Comité Directeur. Bien que confondue par trois juristes, dont la sienne, qui concluent sans ambiguïté à une faute de la présidente qui ne peut « arguer de sa turpitude » pour reprocher au comité d’avoir mandaté la secrétaire générale pour convoquer le comité et l’Assemblée Générale de manière à pallier la carence résultant de ses manquements manifestes, la présidente a persisté à refuser de convoquer les Assemblées Générales modificative des statuts et élective. Le Comité Directeur, las d’effacer les erreurs politiques majeures de la présidente, a de nouveau voté la défiance par 28 voix contre 10 pour tenter de mettre fin à cette dérive bananière. Le texte de modification statutaire qu’elle a proposé le 15 juin supprime le vote des clubs et constitue une trahison de tous les engagements pris en 2000 par Jacqueline Reverdy.