Garantir aux meilleures formations une place dans les épreuves les plus prestigieuses de la saison cycliste semblait au départ une bonne idée. Mais la mise en place de l’UCI ProTour fait grincer des dents.
Il y a deux saisons de cela, l’Union cycliste internationale (UCI) ne trouvait pas assez de candidats pour constituer sa première division. Faute de mieux, l’UCI avait repêché des formations de l’échelon inférieur pour compléter son élite. Avec la mise en place de l’UCI ProTour (UPT), la fédération internationale a réussi la première partie de son pari en attirant les plus grands sponsors du cyclisme. Avec un circuit pré-établi des principales courses cyclistes du calendrier (les grands Tours, les épreuves de la Coupe du monde, Hors Classe et quelques courses comme le Tour d’Allemagne), les sponsors sont rassurés sur leur investissement. L’UCI a communiqué une liste des vingt-quatre formations candidates au ProTour pour l’année 2005. Dix-huit licences seront attribuées. Mais, on remarque l’absence de plusieurs grosses formations : RAGT Semences-MG Rover en France, Fassa Bortolo et Team Saeco en Italie, Lotto-Domo, MrBook-maker et Chocolat Jacques en Belgique. C’est essentiellement une question de coût, comme pour RAGT qui ne veut pas tripler le budget de son équipe, qui explique ces absences. Car ce nouveau circuit coûte cher. Pour en faire partie, il faut en respecter les obligations. Ainsi, devant l’inflation des budgets, Brioches La Boulangère n’a même pas déposé de dossier et préfère tout simplement se retirer du sponsoring cycliste.
3 millions deuros pour lUCI
Pour être admis au ProTour, il faut immédiatement s’acquitter d’une licence, valable pour quatre ans. Hein Verbruggen a annoncé que le produit des licences (environ 3 millions d’euros) serait affecté à un compte spécial destiné à aider une structure en difficulté. Les équipes doivent obligatoirement participer aux épreuves inscrites au calendrier du ProTour avec la meilleure formation possible. De même, une équipe admise au ProTour doit disposer de 14 coureurs professionnels au minimum, plus une équipe espoirs. Les organisateurs d’épreuves hors UPT s’inquiètent aussi. Ils craignent que les meilleures équipes snobent leurs courses qui ne rapporteront aucun point au classement UPT.
Les formations qui ont déposé un dossier attendent maintenant le verdict de la commission. La France devrait bénéficier de 3 licences, comme l’Espagne. L’Italie dispose de 4 licences alors que l’Allemagne et la Belgique en ont 2, contre 1 pour la Suisse, les Pays-Bas, le Danemark et les Etats-Unis.
Les 24 sociétés candidates
Allemagne : HSM GmbH (Gerolsteiner) et Walter Godefroot GmbH (T-Mobile)
Belgique : Esperanza bvba (Quick Step-Davitamon), Bucs Bears Promotion (Landbouwkrediet-Colnago) et Omega Pharma
Danemark : Riis Cycling AS (Team CSC)
Espagne Active Bay SL (Liberty Seguros), Fundacion Ciclista Euskadi (Euskaltel-Euskadi), Abarca Sports S.L. (Illes Balears), Grupo Deportivo Fuenlabrada Ciclismo (Relax) et Sponser S.L.
Etats-Unis : Tailwind Sports Corporation (US Postal-Berry Floor)
France : Vélo Club de Paris (Crédit Agricole), France Cyclisme (Ag2r Prévoyance), Société de Gestion de l’Echappée (FDJeux.com), Cofidis Compétition EUSRL (Cofidis), SA Vendée Cyclisme (ex-Brioches La Boulangère)
Italie : Pro-Cycling Professional Cycling Team AG (Lampre), First Bike Italia srl (Vini Caldirola) et Sport Services Team Srl (Alessio)
Pays-Bas : Professional Cycling Promotion B.V. (Rabobank)
Suisse : ARcycling AG (Phonak), GM Bikes SA (Saunier Duval) et Blue Sea Service LLC Albany (Domina Vacanze)