Selon un sondage de la Fédération des Industries Nautiques (FIN) auprès de ses adhérents, la tendance pour le 1er semestre 2002 révèle une progression globale de l’ordre de 10% par rapport au 1er semestre 2001.
L’année 2002 devrait être fructueuse pour la filière nautique. 63% des adhérents de la FIN interrogés estiment que l’évolution de leur entreprise sera positive pour la deuxième partie de l’année, 25% d’entre eux s’attendent à une stabilité du marché et 12% seulement redoutent une baisse d’activité.
Qu’est ce qui explique cette confiance des professionnels ?
Selon la FIN, le bon équilibre économique du secteur nautique doit être attribué à plusieurs facteurs.
– Une aspiration à un mode de vie différent des Européens dans un contexte plus attrayant, caractérisé par un accroissement du temps libre, ou par des modes de financement de plus en plus attrayants.
– Des facteurs économiques plus favorables illustrés par la prise de conscience que l’investissement bateau est un investissement durable (durée de vie de plus en plus longue des séries), une meilleure information du public concernant l’accessibilité pour tous à ce type de loisir, le nécessaire renouvellement du parc dont la majorité est constituée de bateaux de plus de 20 ans d’âge.
– Des produits adaptés à la demande avec un rapport/qualité prix sans cesse amélioré grâce aux nouvelles technologies (produits moins polluants, plus économiques et moins bruyants).
L’industrie française profite de cet engouement. Elle renforce ses positions tant sur le marché français que sur les marchés étrangers (les constructeurs français exportent 65% de leur production). Preuve supplémentaire de la vitalité du secteur : la pénurie de places de ports en France. Environ 100.000 bateaux sont en liste d’attente.
Des chiffres que confirme le constructeur français Bénéteau qui a annoncé une croissance de 10% pour l’exercice clos fin août, avec un chiffre d’affaires d’environ 610,8 millions d’euros.
Bons chiffres également pour la location
Le marché de la location des bateaux de plaisance connaît une croissance de 4 à 5 % par an. La réduction du temps de travail, la démocratisation de la plaisance et la diversification de l’offre sont autant de facteurs qui favorisent le marché français. Malgré le ralentissement économique actuel et les événements du 11 septembre, le marché de la plaisance garde le cap. La France, avec 8.500 km de réseau fluvial, reste l’une des destinations favorites des plaisanciers. Chaque année, 8,5 millions de passagers français et étrangers sillonnent l’Hexagone. Ce tourisme fluvial représente, en 2001, un chiffre d’affaires de 230 millions d’euros en terme de retombées économiques (source : Réseau national d’observation du tourisme fluvial).