Selon le syndicat professionnel des constructeurs de cycles, les ventes de vélos ont chuté de 14 % en volume l’année dernière. On est ainsi passé de 3.031.500 vélos vendus en France en 2000 à 2.619.700 en 2001.
Le recul observé sur le marché français frappe surtout les ventes de VTT pour adultes (- 22 %) même si ce type de bicyclette reste le plus commercialisé (34,5 % des ventes). A lui seul, le VTT adulte pèse 218 millions d’euros. Même recul pour les VTT enfants (- 19 %). Les professionnels ont réussi à limiter la casse financière avec un prix de vente moyen de plus en plus élevé : 217 euros au lieu de 198 euros un an plus tôt, soit une augmentation de 9 %. La baisse du marché en valeur s’est ainsi limitée à 5 %, passant de 595 millions d’euros à 568 millions d’euros.
Ces mauvais résultats, les professionnels les attribuent aux conditions météo. Le rôle social du cycle doit également être pris en compte. Alors que le vélo est considéré en France comme un loisir, c’est un moyen de transport à part entière dans plusieurs pays. Avec un ratio de 3,9 vélos sur 100 habitants, la France se situe toutefois dans une bonne moyenne en Europe, dépassée toutefois par les Bays-Bas (8,2), l’Allemagne (5,5) et les pays scandinaves.
Si les hypermarchés constituent toujours le premier vecteur de ventes en volume (40,5 % de part de marché avec 1.050 100 vélos écoulés), ils perdent du terrain : leurs ventes ont régressé d’un quart. Les détaillants spécialisés reconquièrent un peu de part de marché (855.100 vélos) et les grandes surfaces spécialisées et multisports (+ 1 %) un peu plus encore (705.700 unités). La guerre commerciale se solde toutefois, en chiffre d’affaires, par la victoire des détaillants spécialisés : ils accaparent désormais plus de la moitié du chiffre d’affaires du secteur.
Pour Alain Goetzmann, président de Tous à vélo!, le syndicat professionnel des constructeurs de cycles, ces chiffres mettent l’accent sur un tassement du marché, après une chute de 2% en 2000 et une hausse de 8,5% en 1999.