<h4>L’UFC, la principale organisation professionnelle de MMA, attendait l’accord des autorités françaises pour organiser ses premiers combats en France. Une première réunion à Paris en 2020 est dans les cartons.</h4> La Fédération française de boxe (FFB), officiellement désignée vendredi 7 février pour organiser la discipline des arts martiaux mixte (MMA) en France, espère délivrer les premières licences en septembre 2020 et un premier gala à la fin de l’année, ont annoncé ses représentants au ministère des Sports. Choisie par la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, parmi six fédérations candidates, la boxe a pour objectif, dans les mois qui viennent, de mettre en place notamment des règles techniques et de sécurité et les conditions d'obtention de diplômes fédéraux ou des équivalences à partir d'autres sports de combats. <em>«La FFB va créer des licences spécifiques MMA»</em>, a expliqué le directeur administratif de la FFB, Jean-Baptiste Marsaud. La France était l'un des derniers pays à interdire officiellement cette discipline à l’image sulfureuse, qui allie plusieurs arts martiaux et permet coups de pied, poing, genou et coude, ainsi que coups au sol, étranglements et clés à l'intérieur d’une enceinte fermée. Les promoteurs de la discipline sont prêts. Lawrence Epstein, vice-président exécutif et directeur des opérations la ligue professionnelle de MMA, annonce dans Le Parisien-Aujourd’hui en France la tenue d’une première réunion de l’UFC (Ultimate Fighting Championship) à Paris en 2020. Sans doute à l’AccorHotels Arena. Un nouveau territoire à conquérir pour la ligue de MMA la plus puissante du monde et dont l’Irlandais Conor McGregor est le porte-étendard. Ses 42 shows annuels (dont une vingtaine se déroulent en dehors des Etats-Unis) sont diffusés dans 175 pays dans le monde. L’UFC est d’abord et avant tout un organisateur de spectacle. Avec un certain succès. Née en 1993, l'UFC est aux Etats-Unis l’égale de la NBA. Elle regroupe plus de 700 combattants sous contrat. Selon Bob Iger, président de Disney, 1 million d’achats en pay-per-views (PPV) en streaming, aux États-Unis ont été effectués pour suivre l’UFC 246 auquel Connor McGregor participait. C’est une première dans l’histoire du sport. Il faut obligatoirement être abonné au service de streaming ESPN+ pour acheter les pay-per-views de l’UFC aux États-Unis. Concernant la France, Lawrence Epstein anticipe le succès de son rendez-vous : <em>«Nous travaillons sur un premier événement mais connaissant la base de fans pour le MMA en France, il est bien possible que nous venions plusieurs fois dans l’année. Pour le moment, rien n’est défini.»</em> <em><strong>La délégation du MMA confiée à la FFBoxe</strong> Le MMA sera encadré, dans un premier temps, par la Fédération France de Boxe qui servira de fédération de tutelle. En juin 2019, le ministère des Sports avait lancé un appel à manifestation d'intérêt et six fédérations avaient déposé un dossier : outre la boxe, figuraient le karaté, le kickboxing-muay-thaï, la lutte, la savate-boxe française et la fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Alors que pour plusieurs observateurs, la fédération de lutte semblait favorite, la boxe avait finalement profité des soucis économiques de celle-ci pour obtenir gain de cause. «La candidature de la fédération française de boxe répondait de manière structurée à de nombreux critères en associant notamment tous les acteurs du MMA à son développement, avec un projet sportif identifié, des règles de technique et de sécurité opérationnelles et une vraie solidarité du sport professionnel avec le sport amateur.» Par arrêté ministériel, la FFB a la responsabilité de la mise en oeuvre du MMA en France. «Si j’ai fait le choix de lancer une procédure de délégation du MMA, c’est pour sa reconnaissance ; c’est pour libérer, encadrer et développer sa pratique, mais pas n’importe comment, ni à n’importe quel prix. Rien ne passera au-dessus de l’intérêt des pratiquants, amateurs et professionnels. Rien ne passera au-dessus de leur intégrité physique et morale», indique la ministre des Sports, Roxana Maracineanu.</em>
