Le nageur Alain Bernard a été assigné devant le conseil des prud’hommes par son ancien club de Marseille pour rupture abusive de contrat de travail. Bernard a quitté le Club des nageurs de Marseille en septembre dernier deux mois après le licenciement de son entraîneur depuis 2000, Denis Auguin, qu’il a suivi à Antibes.
Nous avons attaqué Alain Bernard en dommages et intérêts pour rupture abusive du contrat de travail qui le liait au CN Marseille, a expliqué l’avocat du club de la cité phocéenne, Maître Michel Pautot. Nous estimons que le préjudice sportif est énorme. Marseille perd une renommée encore plus grande du fait de son départ.
Selon l’avocat, Alain Bernard aurait signé un contrat de nageur à durée déterminée le 1er mars 2005 jusqu’au 31 août 2008. Le sprinteur aurait quitté le club le 15 septembre 2006 sans motif. Alain Bernard aurait dû respecter ses obligations contractuelles. C’est une affaire de principe, a poursuivi l’avocat qui affirme que les premières démarches devant la juridiction remontent à septembre.
Alain Bernard, qui n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire, a fait savoir par le biais de son avocat, Me Christine Gailhbaud, qu’il contestait farouchement les faits. Alain Bernard conteste devant les prud’hommes les allégations du CN Marseille qui sont inexactes, a déclaré l’avocate qui devrait communiquer ultérieurement sur ses conclusions.
L’affaire sera évoquée à l’audience de jugement du conseil des prud’hommes de Marseille le 4 septembre.
Selon les conclusions arrêtées début avril, le CN Marseille réclame entre autres 120.000 euros de dommages et intérêts au regard de l’investissement fait sur Alain Bernard, qui avait intégré le club en 2000. Le club a concentré ses efforts sur ce jeune nageur pendant près de 7 ans, a plaidé Me Pautot.