La gymnaste Simone Biles est scandalisée par la proposition de la fédération américaine de gymnastique pour clore le dossier Larry Nassar, ancien médecin d’USA Gymnastics condamné à perpétuité pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs centaines d’athlètes de 1988 à 2015. <em>«J’aimerais pouvoir dire ce que je pense… mais je vais commencer par le fait que je ne peux pas y croire»</em>, a commenté sur Twitter la quadruple championne olympique, qui fait partie des victimes. Le quotidien Orange County Register et ESPN ont mis la main sur une déclaration, déposée auprès du tribunal de faillite du district sud de l’Indiana, qui détaille le projet d’USA Gymnastics. Elle propose un système de dédommagements échelonnés, en fonction de la fréquence et du contexte des abus sexuels commis par Nassar. Cela revient à établir une hiérarchie entre les victimes. Ainsi, les gymnastes élite agressées aux Jeux olympiques, aux championnats du monde, aux camps d’entraînement de l’équipe américaine ou lors d’autres événements de l’équipe nationale auraient droit au dédommagement maximal : 1,25 M$ (1,15 M€). En bas de l’échelle, les gymnastes abusées dans des lieux n’appartenant pas à USA Gymnastics seraient payées 174.401 $ (160.190 €) et les personnes ayant subi des <em>«actions obliques»</em> ne percevraient que 82.550 $ (soit 75.820 €). Ce plan de dédommagement s’inscrit dans une offre globale de 215 M$ (194 M€), que l’avocat de plus de 180 de victimes avait qualifié d’<em>«inadmissible»</em>.
