Le golf de Vidauban échappe à la destruction

Légal, illégal et de nouveau légal… le golf de Vidauban (Var), enjeu d’un combat de vingt ans entre promoteurs immobiliers et défenseurs de l’environnement, a échappé, en appel, à une ordonnance de destruction prononcée en 2004, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Dans un arrêt fin septembre, la cour d’appel d’Aix-en-provence a infirmé le jugement de mars 2004 condamnant les propriétaires de ce golf de 18 trous et d’une quinzaine de villas attenantes à remettre le site en l’état initial.

Les magistrats ont considéré que la SARL Les greens de Vidauban, acheteur du site en 1998, ne pouvait être tenue pour responsable des défrichements illégaux opérés en 1991 par les précédants propriétaires.

L’affaire du golf de Vidauban a pris corps il y a vingt ans lorsqu’un premier procès-verbal pour défrichement illégal, suivi de deux autres, fut dressé en avril 1987 par les agents de la DDE (Direction départementale de l’équipement) à l’encontre d’une société civile immobilière (SCI) qui avait entrepris des travaux pour la construction du golf de 40 hectares.

La construction de cet équipement constituait la première étape du projet du Bois des Bouis: la création à Vidauban, sur arrêté ministériel du 9 mars 1977, d’une ZAC (zone d’aménagement concerté) de 1.100 hectares comprenant la réalisation de trois golfs de 18 trous, 2.000 logements ou villas, 300 chambres d’hôtels et deux centres de loisirs. Hormis le hameau témoin d’une quinzaine de villas, aucune autre construction n’était sortie de terre.

En avril 2006, le tribunal administratif de Nice a finalement annulé le projet de ZAC, considérant qu’il mettait en danger la richesse écologique de cette zone naturelle située dans la plaine des Maures.

Après la décision de la cour d’appel infirmant l’ordonnance de destruction du golf, l’Association pour la protection de l’environnement sur la commune de Vidauban et dans le Var (APEVV), qui a porté le combat judiciaire contre ces projets d’aménagement, a indiqué qu’elle entendait se pourvoir en cassation.

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