Les Boulogne Boys déboutés

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a donné lundi raison à la France, estimant justifiée la dissolution de l’Association nouvelle des Boulogne Boys, qui rassemblait des supporteurs du Paris SG (L1), pour sa banderole anti ch’tis.

L’association des Boulogne Boys, qui regroupait environ 600 supporteurs, avait été dissoute par un décret du Premier ministre le 17 avril 2008, après le déploiement d’une banderole insultante, le 29 mars 2008 lors de la finale de la Coupe de la Ligue opposant le PSG à Lens au Stade de France (Pédophiles, chômeurs, consanguins, bienvenue chez les ch’tis).

Le club de supporteurs avait déposé un recours en annulation du décret, se plaignant notamment de ne pas avoir disposé du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense. Les Boulogne Boys faisaient aussi valoir une atteinte à leur liberté d’association.

Le Conseil d’Etat avait rejeté leur demande le 25 juillet 2008.

La Cour de Strasbourg souligne que les termes contenus dans la banderole déployée au Stade de France le 29 mars 2008 étaient particulièrement injurieux à l’égard d’une certaine catégorie de la population. La mesure de dissolution était donc proportionnée au but recherché.

L’ingérence dans le droit de la requérante à sa liberté d’association que constituait la mesure de dissolution était prévue par le code du sport et poursuivait le but légitime de défendre l’ordre et de prévenir le crime, note également la CEDH.

Dans son arrêt, susceptible d’appel, la cour rappelle différents faits particulièrement graves reprochés aux Boulogne Boys, notamment les incidents du 23 novembre 2006 avant une rencontre face au club israélien du Maccabi Tel-Aviv, lors desquels un supporteur du PSG avait été tué par un policier.

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