Enquête judiciaire sur le transfert de Celestini à l’OM

Le transfert en 2002 de l’international suisse de football Fabio Celestini de Troyes à Marseille (L1) aurait donné lieu à des surfacturations et fait l’objet d’une enquête judiciaire, a-t-on appris vendredi de sources judiciaire et proche de l’enquête.

Le parquet de Marseille, qui a ouvert en septembre 2006 une enquête préliminaire pour abus de biens sociaux, complicité et recel, faux et usage de faux, comme le révèle le quotidien La Provence, soupçonne que le transfert de Celestini aurait été frauduleusement surévalué pour permettre notamment à l’entraîneur de l’OM Alain Perrin de verser à Troyes, son ancien club, ses indemnités de rupture de contrat.

L’enquête préliminaire devrait déboucher sur un procès en citation directe devant le tribunal de grande instance de Marseille lors du premier trimestre 2008, indique-t-on de source judiciaire. Le parquet n’a pas encore adressé ses citations.

Nommé manageur de l’OM à l’été 2002, Perrin était redevable d’environ 1 million d’euros à Troyes, pour avoir rompu, avant terme, son contrat courant jusqu’en 2005 avec le club champenois.

Sur les 3 M EUR versés par l’OM à Troyes lors du transfert du milieu de terrain suisse Celestini, 1 M EUR environ aurait en fait été destiné au paiement de la dette personnelle de Perrin, précise-t-on de source proche de l’enquête.

Raccourci d’opérations

Perrin a été condamné en juillet 2006 au versement de plus d’un million d’euros à son ancien club par les prud’hommes de Troyes.

L’avocat de Perrin, Me Jean-Jacques Bertrand, n’était pas immédiatement joignable.

Interrogé par la Provence, Perrin indique cependant: pour des raisons administratives, on a fait un raccourci d’opérations. (…) Il y avait 2 M EUR pour le transfert de Celestini et 1 M EUR pour le mien.

Contacté par téléphone, l’ancien président de l’OM à l’époque des faits, Christophe Bouchet a indiqué à l’AFP que l’OM n’avait jamais surfacturé le transfert de Celestini, qui a été signé par Alain Perrin.

L’OM n’a jamais eu d’argent à verser à Troyes pour le transfert d’Alain Perrin. J’ai d’ailleurs été particulièrement étonné lorsqu’à l’automne 2003, le président de Troyes Daniel Vacelet m’a réclamé 1 M EUR pour les indemnités de Perrin, poursuit Bouchet, entendu dans ce dossier début 2007 par la PJ de Reims, saisie par le parquet de Troyes qui est à l’origine de l’affaire.

Je ne vois pas pourquoi, s’il nous avait fallu payer un transfert pour Perrin, nous l’aurions inclus dans celui de Celestini. Ce dossier est une affaire privée entre Troyes et Perrin, ajoute l’ex-président marseillais.

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