Deux ans ferme pour Courbis

L’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille Rolland Courbis a été condamné en appel à deux ans de prison ferme dans l’affaire des transferts suspects au sein du club de 1997 à 1999.

Ce sera finalement une peine inférieure à celle de trois ans et demi ferme prononcée en première instance qui a été retenue à l’encontre de Roland Courbis. Poursuivi notamment pour complicité d’abus de biens sociaux, a également été condamné à 200.000 euros d’amende par la cour d’appel. La peine de deux ans ferme contre l’entraîneur se décompose en un an ferme et un an de révocation de sursis.

L’actionnaire principal du club Robert Louis-Dreyfus, poursuivi pour abus de biens sociaux a été condamné par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à dix mois de prison avec sursis et à une amende de 200.000 euros, une peine également inférieure aux trois ans avec sursis initialement prononcés.

L’avocat général avait requis contre lui les mêmes condamnations qu’en première instance, soit trois ans et demi ferme (dont 18 mois de révocation partielle de sursis lié à l’affaire des caisses noires du SC Toulon à la fin des années 1980), cinq ans d’interdiction d’exercer une activité liée au football et 375.000 euros d’amende.
La défense évoque un pourvoi préventif

La défense de Rolland Courbis a indiqué envisager à titre préventif de former un pourvoi en cassation après cette condamnation. Nous envisageons le pourvoi en cassation à titre préventif, le temps d’examiner les conditions dans lesquelles pourront être exécutées les peines prononcées contre Courbis, a indiqué l’un de ses avocats, Me Olivier Martin.

Le pourvoi étant suspensif, dans la mesure où aucun mandat de dépôt n’a été demandé contre lui, Courbis pourrait alors continuer à assurer ses fonctions d’entraîneur de Montpellier (L2).

La défense de Courbis, qui a cinq jours pour former son pourvoi, devrait parallèlement négocier avec le juge d’application des peines (JAP) pour trouver un aménagement de peine permettant à Courbis de continuer à coacher, ou de différer au maximum son emprisonnement. Un aménagement de peine n’est théoriquement possible que jusqu’à une condamnation d’un an ferme.

Dans ce dossier complexe, les avocats de Courbis feront notamment valoir le fait que celui-ci a déjà effectué trois mois de détention provisoire à l’automne 1990 dans le dossier des caisses noires du club varois pour réduire la durée de son éventuel emprisonnement et en demander l’aménagement.

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