Approche du procès de la double billetterie

Près de dix ans après les faits et plus de six ans après la clôture de l’instruction, le tribunal correctionnel de Paris jugera les 8 et 9 novembre l’escroquerie dite de la double billetterie du Mondial-98 de football en France, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

L’affaire avait fait grand bruit: des milliers de supporteurs, notamment japonais, belges, néerlandais et brésiliens, victimes d’aigrefins, s’étaient vu priver des billets qu’ils avaient achetés pour assister aux rencontres.

Au coeur de ce dossier, la société de marketing sportif ISL-France, filiale d’ISL-Worldwide, le partenaire commercial de la Fédération internationale (Fifa) pour le Mondial-98.

La justice reproche à l’ex-directeur général d’ISL-France, Marc Loison, d’avoir vendu 500 billets, sur un total de 6000 billets acquis par ISL-Worldwide auprès du comité français d’organisation et qui devaient être offerts en cadeau par ISL-France à certains de ses gros clients. Or, les statuts d’ISL-France interdisaient toute vente de billets.

Le deuxième volet de l’escroquerie concerne Gilles Favard. Homme d’affaires évoluant dans le milieu du football et présenté à l’époque comme consultant indépendant pour ISL-France, il a, selon l’accusation, acheté des billets qui ne trouvaient pas preneurs à la Fédération colombienne pour les revendre à des tours-opérateurs japonais.

Il aurait enregistré des commandes de billets qu’il s’était engagé à remettre un mois avant le début de la Coupe du monde, à un prix pouvant parfois excéder dix fois le tarif officiel, mais les billets n’étaient jamais arrivés à destination.

Six autres prévenus comparaîtront à la barre de la 13e chambre, aux côtés de MM. Loison et Favard.

Quitter la version mobile