Des fédérations en non conformité avec le code de l’AMA

Seulement 22 des 35 fédérations olympiques respectent le code de l’agence mondiale antidopage (AMA) selon un document remis par son président, Dick Pound, en marge de la 119e session du Comité international olympique (CIO) qui s’est achevée samedi à Guatemala.

Ce rapport sur la conformation au Code mondial antidopage est daté du 4 mai 2007 et recense le degré de respect du Code des 35 fédérations olympiques, des 29 fédérations reconnues par le mouvement olympique et des 203 comités nationaux olympiques. Autant d’organisations ayant signé le code à partir de sa création en 2003, s’engageant donc à l’appliquer.

Les fédérations olympiques – 28 d’été, sept d’hiver – sont les plus concernées par l’application du Code puisqu’elles risquent l’exclusion des JO si elles ne le font pas. Sur ce nombre, 22 sont donc en règle, six en progrès, stipule le document, ce qui laisse entendre que sept fédérations ne respectent pas le code mondial.

En ce qui concerne les fédérations reconnues (comme le rugby, le golf, par exemple), dix sont considérées en règle, dix en progrès. Neuf sont donc en infraction.

Plus surprenant, les comités nationaux olympiques (CN0) sont largement pris en défaut. Sur les 203 CNO signataires du Code, 21 sont en conformité et uniquement deux jugés en progrès.

Sur les 18 ligues professionnelles ayant accepté le Code de l’AMA, neuf à peine l’ont signé mais aucune ne le respecte aujourd’hui, seule une est considérée en progrès.

Exclusion

Au total, sur les 284 organisations sportives signataires du code, 54 le respectaient en mai dernier, quatre ans après sa création et six mois avant sa révision, en novembre prochain.

Le principal point de désaccord entre l’AMA et les fédérations olympiques est la mise en place d’un programme de contrôles hors compétition, une obligation inscrite dans le Code. Mais certaines fédérations sont également prises en défaut sur le programme de localisation des sportifs réclamé par l’AMA.

En ce qui concerne les ligues professionnelles et les sports reconnus, c’est parfois l’organisation même de contrôles antidopage qui est parfois inexistante.

Il y a des fédérations qui n’ont pas souvent eu de problèmes (de dopage) et qui ne savent pas quoi faire avait estimé Dick Pound.

L’AMA doit rendre publique en septembre prochain, lors de son comité exécutif à Montréal, la liste des fédérations en infraction avec le code mondial.

Les contrevenantes auront un peu plus d’un an pour adapter leurs actions et règlements. En novembre 2008, l’AMA publiera un rapport final sur la situation de chaque fédération et organisation nationale antidopage (ONAD). En octobre 2009 (lors du congrès du CIO à Copenhague), doit être décidé le programme olympique pour les JO de 2016, et les fédérations internationales d’été qui ne seront pas en conformité pourraient être sanctionnées, avait estimé le président de l’AMA qui pourrait demander leur exclusion des jeux Olympiques.

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