Forte amende requise contre Museeuw

Le procureur du Roi de Courtrai (nord) a requis jeudi une forte amende à l’encontre de l’ancien coureur cycliste belge Johan Museeuw lors du procès pour dopage dans l’affaire dite Landuyt, du nom d’un vétérinaire accusé d’être un fournisseur de produits dopants.

Museeuw, ancien champion du monde, était jugé devant le tribunal correctionnel de Courtrai en même temps qu’une dizaine d’inculpés, dont les anciens coureurs Mario De Clercq, Jo Planckaert et Chris Peers, ainsi que le vétérinaire Jos Landuyt et le soigneur Herman Versele.

Museeuw n’était pas présent à l’audience.

Selon l’agence Belga, le procureur du Roi estime Museeuw, Planckaert, Peers et De Clercq coupables d’avoir faussé les compétitions et terni l’image du cyclisme et a requis de fortes amendes à leur encontre sans en préciser le montant.

Le juge a mis l’affaire en délibéré et sa décision n’est pas attendue avant plusieurs semaines.

Une peine de deux ans de prison (dont un an ferme) a été requise contre Jos Landuyt, considéré comme le principal fournisseur des produits interdits dans cette affaire, et dix-huit mois (dont neuf mois ferme) contre Herman Versele, le soigneur qui achetait les produits dopants chez Landuyt avant de les fournir aux coureurs.

Fuites d’informations

Durant l’instruction, Johan Museeuw avait nié s’être dopé avant de se raviser en janvier dernier affirmant que durant (sa) dernière année de course, (il) n’avait pas couru loyalement.

Parmi les coureurs mis en cause, il est le seul à avoir reconnu s’être dopé.

Considéré comme l’un des plus grands coureurs des années 90, Johan Museeuw avait été inculpé l’an dernier pour détention d’Aranesp, d’EPO (érythropoïétine) et de Dexomethasone, trois produits dopants inscrits sur la liste des substances interdites par l’Agence mondiale antidopage.

Dans cette affaire, il a déjà été sanctionné sportivement: quelques mois à peine après avoir mis un terme, à 38 ans, à une carrière exceptionnelle, Museeuw avait été condamné en octobre 2004 par la Ligue vélocipédique belge (LVB) à quatre ans de suspension, dont deux effectifs, pour dopage intentionnel.

Lors des audiences de jeudi, les avocats des coureurs ont estimé que ces derniers n’ont pas eu droit à un procès loyal et impartial en raison de fuites d’informations parues dans les médias durant l’instruction.

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