Le Triathlon prend son envol

Sport olympique depuis Sydney, le triathlon prend cette saison une nouvelle dimension. Le point sur une discipline de moins en moins méconnue, après le Triathlon de Nice.

Le Triathlon de Nice disputé le 23 septembre dernier est un grand classique. Créé en 1982, il attire les meilleurs. Le droit d’entrée élevé (cette année : 800 F) n’effraie pas les quelques 2.000 concurrents de l’épreuve. Plus étonnant : la compétition est rentable sur le plan commercial.
Le Triathlon de Nice est le symbole de la vitalité de la discipline en France. La Fédération Française de Triathlon recense aujourd’hui 39.000 licenciés, 600 clubs et 1.000 épreuves. Le nombre de licenciés a progressé de 85% au cours des dix dernières années.

Comment le triathlon, sport de spécialistes par excellence a-t-il pu en arriver là ? Les raisons sont d’ordres sportif et économique.

Sur le plan sportif, la France se distingue d’abord au haut niveau. Les succès de triathlètes tels qu’Olivier Marceau, ancien champion du monde de la discipline, ont suscité des vocations parmi les jeunes. La Fédération a su exploiter ce filon en multipliant les épreuves. Il y en a désormais pour tous les âges et tous les niveaux. Le triathlon nature permet par exemple l’utilisation du VTT au lieu du vélo de route.

Sur le plan économique, le triathlon cultive une tradition de sport cher. Un équipement complet comprenant un vélo de compétition coûte entre 30.000 et 40.000 Francs, une somme que plusieurs milliers de pratiquants n’hésitent pas à débourser.
Dans ces conditions, un marché du triathlon s’est développé, qui a permis de financer les compétitions, compétitions qui favorisent l’émergence des meilleurs… La boucle est bouclée.

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