Le village olympique a trouvé son site

Trois sites de Seine-Saint-Denis étaient en lice pour accueillir le village olympique, élément central de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024. Le choix s’est porté sur Pleyel-L’Île-Saint-Denis de préférence à Pantin et Le Bourget.

Le choix d’implantation du village olympique est un élément crucial du dossier de candidature pour accueillir plus de 10.000 athlètes olympiques et quelque 4500 athlètes paralympiques, à l’été 2024. Les promoteurs de Paris 2024 se sont engagés à ce que 80% des participants résident à moins de 30 minutes de leur lieu de compétition. Présélectionnés en septembre, les trois sites susceptibles de l’accueillir sont tous en Seine-Saint-Denis, à la périphérie de Paris. A proximité de la capitale, sur la route de l’aéroport de Roissy et symbolisé par le Stade de France, ce département de la banlieue nord a bénéficié d’une vraie volonté politique, notamment portée par la maire de Paris Anne Hidalgo, de concevoir une candidature qui l’inclut, applaudit le président socialiste du département Stéphane Troussel.

Le site de Pleyel-L’Île-Saint-Denis a été élu pour avoir le mieux répondu aux six critères retenus : expérience des athlètes, faisabilité, impact et héritage, accessibilité, fonctionnalités.

L’accessibilité doit être routière, pour les athlètes qui se déplacent en bus, et en transports en communs, pour les spectateurs, détaillait à l’AFP Étienne Thobois, directeur général de la candidature, avant la désignation du site. La complexité du site entre également en ligne de compte: y-a-t-il des lignes haute tension à enterrer, des sols à dépolluer ‘ Tout cela rend les choses plus compliquées mais c’est également un formidable héritage.

Le site de Pleyel-L’Île-Saint-Denis, coupé en deux par la Seine, qui serait franchie par une passerelle en cas de succès, faisait figure de grand favori par rapport à Pantin, plus proche de la capitale et très urbanisé. Proche du Stade de France, Saint-Denis présente plusieurs atouts notamment en termes de confort et d’environnement pour les athlètes qui seront logés sur les bords de Seine, tout près de la Cité du cinéma de Luc Besson. Autre avantage de ce site, il est proche des deux installations sportives qui accueilleront le plus d’athlètes durant les JO : le Stade de France, et la future piscine, qui sera construite en face du canal de Saint-Denis, tout près de l’A86.

Ce choix offre par ailleurs un héritage important aux collectivités locales. Pour les élus locaux, l’enjeu est d’importance au-delà des retombées immédiates. Le Village des athlètes, étendu sur une quarantaine d’hectares, serait en effet reconverti notamment en logements. Soit 17.000 lits olympiques transformés en quelque 3500 appartements. Une aubaine dans une Ile-de-France qui poursuit l’ambition de bâtir des logements pour 70.000 personnes supplémentaires chaque année. De gros aménagements seront nécessaires, comme l’installation d’un mur anti-bruit au bord de l’A86, l’enfouissement des lignes à haute tension dans cette zone ou encore la construction d’un échangeur sur l’A86 à hauteur de Pleyel, qui permettra de relier plus rapidement le Stade de France. Le quartier, qui doit accueillir à l’horizon 2023 la future gare du Grand Paris express, espère aussi que l’implantation du village olympique permettra de faire avancer de vieux dossiers, comme la couverture des voies SNCF.

Estimé à 1,7 milliard d’euros dans la version initiale du dossier de candidature, le Village olympique devrait être financé à 70% par le secteur privé, notamment des promoteurs préemptant l’usage des logements après les JO.

La zone du Bourget, très peu construite, se console avec le village des médias. Celui-ci verra le jour sur 10 des 27 hectares de l’Aire des vents, située juste à côté du Parc des Expositions du Bourget où sera installé l’immense centre des médias. A terme, les 5.000 chambres des journalistes seront transformées en 1.000 logements.

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