La FFT rejette le contre-projet

La Fédération française de tennis (FFT) reste sur sa position et juge irréalisable la couverture partielle de l’autoroute A13, contre-projet des opposants à l’extension du stade Roland-Garros sur les serres d’Auteuil.

C’est un projet qui ne répond pas à notre cahier des charges, a déclaré à l’AFP Gilbert Ysern, directeur de la FFT et de Roland-Garros, évoquant le plan porté par un collectif d’opposants qui nécessitait une couverture partielle de l’autoroute reliant Paris à la Normandie. Evaluée à 75 millions d’euros (60 millions selon le collectif), cette option avait déjà été enterrée de longue date par la FFT – ça ne tient pas la route au niveau fonctionnel– avant même la réception du devis réalisé par un bureau d’experts. En revanche, la Fédération avait demandé au même bureau d’experts l’étude d’une version élargie de la couverture de l’autoroute, qui aurait collé à ses plans en matière d’extension du stade.

Le coût de cette deuxième version, plus satisfaisante techniquement, a été évalué à 280 millions d’euros, auxquels il faudrait ajouter les 340 millions d’euros de construction budgété dans le projet serres d’Auteuil. Autant dire qu’à ce prix, ce n’est plus la peine d’en parler, a tranché Ysern, à réception du devis. Nous n’avons pas les moyens de financer cela et ni la Ville ni l’Etat n’ont l’intention de nous aider.

Agnès Popelin, présidente du Collectif Auteuil-Les Princes et porteuse du contre-projet, a aussitôt contesté les arguments brandis par la FFT, des queues de cerise a-t-elle rétorqué, chiffres à l’appui, pour montrer que le premier projet de couverture, à 60 millions d’euros pour 7.000 m2, n’offrait pas moins de surface que l’annexion d’une partie des serres d’Auteuil.

La FFT s’apprête à déposer début juillet un permis de construire pour son projet initial. S’ensuivra l’inévitable enquête publique, qui devrait durer plus d’un an et être assortie d’un volet environnemental sensible.

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