Christian Bîmes : le premier tournoi indoor du monde

Paris accueille du 29 octobre au 4 novembre les stars du tennis mondial pour disputer le premier tournoi indoor du monde doté de 3,2 millions d’euros. Dans une interview exclusive, le président de la FFT nous livre une analyse du petit Roland Garros.

Bien qu’il n’ait pas l’impact médiatique du tournoi de la Porte d’Auteuil, le Masters Series de Paris-Bercy est (aussi) une opération rentable pour la Fédération Française de Tennis (FFT). Le président de la FFT, Christian Bîmes, le définit comme le premier tournoi indoor du monde. Dernier Masters Series de la saison, le tournoi offre de multiples enjeux sur le plan sportif (lutte pour la première place au classement ATP, qualification pour la Masters Cup) mais aussi des dotations alléchantes. Cette année, 3,2 millions d’euros seront distribués aux joueurs. Le Tennis Masters Series de Paris est aujourd’hui l’une des épreuves les plus richement dotées du circuit, juste après les quatre levées du Grand Chelem.

Le budget de l’édition 2001 s’élève à 12,2 millions d’euros. Pour la dernière fois, le tournoi profite du contrat (135 millions d’euros par an aux organisateurs des neuf tournois les plus importants hors les quatre épreuves du Grand Chelem en échange de leurs droits télévisés et marketing) signé avec ISL en 1999 (sa maison mère ISMM a déposé le bilan en mai dernier) avec 9 millions d’euros reversés aux titres des Droits TV et marketing. Avec la billetterie (les réservations sont en hausse de 10 % par rapport à l’année dernière), le tournoi devrait dégager une marge de 1,5 millions d’euros.

Inscrit au calendrier international depuis 1986, le tournoi d’automne parisien a pris une dimension supérieure en adhérant depuis l’année 2000 au Tennis Masters Series (anciennement Super 9). Une centaine de personnes travaillent à son organisation durant les mois qui précédent l’événement avec une pointe à 400 personnes durant le tournoi. En plus, le Masters Series de Paris-Bercy bénéficie des synergies et des économies d’échelles dégagées par l’exploitation de Roland Garros. La société organisatrice de Bercy, Roland Garros Production (RGP), filiale de la FFT, peut ainsi s’appuyer sur le soutien de partenaires traditionnels comme la BNP ou Perrier. RGP travaille déjà sur l’édition 2002 qui se déroulera sans la manne d’ISL. Comme nous l’a confirmé Christian Bîmes nous sommes à un tournant. Puisqu’il faut repartir sur de nouvelles bases, les organisateurs (Alain Riou en tête, le directeur du tournoi) planchent sur l’arrivée de nouveaux annonceurs mais aussi sur le renforcement des partenaires traditionnels.

Quid des droits télévisuels ? Actuellement c’est la chaîne Pathé Sport qui retransmet les Masters Series pour 1,5 millions d’euros par an. Tennis Proporties Limited, l’association des organisateurs des neuf tournois du Tennis Masters Series, devrait reprendre en main la gestion des droits télévisés internationaux, tandis que chaque tournoi se chargerait de la commercialisation de ses droits nationaux.

Christian Bîmes est confiant dans la réussite de son sport après les soubresauts du début d’année. D’ailleurs, il assure que le 3e millénaire va marquer l’avènement du sport.
Le point sur la fédération

Le tennis est le premier sport individuel pratiqué en France avec un peu plus d’un million de licenciés (1.064.000 licences). Selon le président de la fédération, la FFT a enregistré cette année une hausse de 40.000 licenciés.

Depuis le 1er octobre, la FFT dispose d’un nouveau Directeur Général en la personne de Jean-Claude Blanc. Ancien Directeur du Marketing des Jeux Olympiques d’Albertville, mais aussi ancien Directeur Général d’Amaury Sport Organisation (ASO), Jean-Claude Blanc a été l’un des plus proches collaborateurs de Jean-Claude Killy. A 38 ans, il sera en charge de la coordination et du développement de l’ensemble des activités de la Fédération.

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