Revol refuse le passage à 16 clubs

Le président de la Ligue nationale de rugby (LNR) Pierre-Yves Revol a assuré jeudi que le Championnat de France ne passerait pas à 16 clubs la saison prochaine, comme le souhaitent certains présidents du clubs, et qu’un groupe de travail serait créé sur le sujet. M. Revol a affirmé sa position lors d’une réunion informelle des présidents du Top 14 tenue jeudi à Orly, à une semaine d’un comité directeur de la LNR prévu le 24 février.

Certains présidents voulaient mettre à l’ordre du jour l’évolution du format du Top 14 et un certain nombre de présidents militent pour un Top 16 dès la saison prochaine, a déclaré le président de la LNR à la sortie de cette réunion. A ce sujet, la position que j’ai précisée qui a été comprise et admise est qu’il n’est pas possible de changer une formule de championnat en cours de saison sur le plan éthique et également sur le plan juridique, ce serait probablement très discutable, a-t-il souligné.

Quel que soit le nombre de +doublons+ qu’il y a eus cette année, ils étaient prévus et doivent être assumés. On ne change pas de formule en cours de saison. Ce ne serait pas très sérieux, a-t-il ajouté. Il y a des adeptes du Top 16. On va créer un groupe de travail: les +plus+ et les +moins+ seront sérieusement étudiés et les décisions sur une éventuelle modifications de format seront prise après la fin de saison en toute sérénité et pas pour une mise en oeuvre la saison prochaine, a-t-il détaillé. C’est le genre de débat qui a besoin d’arguments préparés et on ne peut pas prendre une décision dans la précipitation, a-t-il ajouté.

Selon un recensement réalisé par l’AFP, les présidents des clubs de Brive, Bordeaux, Perpignan et du Racing-Métro se sont prononcés ouvertement en faveur d’un élargissement de l’élite à seize clubs, à plus ou moins brève échéance. Ce projet est notamment contesté par les présidents de Toulouse, du Stade Français, Clermont et Biarritz.

Le salary cap va évoluer

Le système de calcul du plafonnement de la masse salariale des clubs professionnels, appelé salary cap, va être modifié par étapes pour intégrer en 2013-2014 certains revenus annexes, a en outre annoncé Pierre-Yves Revol.

Il y a un consensus pour aller un peu plus loin dans le contrôle des masses salariales en intégrant à l’avenir un certain nombre de droits voisins, a déclaré Pierre-Yves Revol à la sortie d’une réunion des présidents de clubs du Top 14. Aujourd’hui, le +salary cap+ comprend un certain nombre de revenus payés aux joueurs. D’autres revenus, comme les droits à l’image ou des revenus voisins, ne sont pas intégrés dedans. Le but de nos travaux est d’élargir l’assiette du +salary cap+ pour qu’elle soit la plus proche possible de la réalité des rémunérations perçues par les joueurs, a-t-il expliqué.

Ca se fera par étapes. On franchira une étape la saison prochaine et on arrivera à un périmètre à peu près définitif en 2013-2014. Ce sont des dossiers lourds, les clubs ont déjà pris des engagements, on doit tenir compte de ces engagements. Ca ne peut se mettre en application du jour au lendemain, a-t-il souligné.

C’est une affaire complexe sur le plan juridique, mais j’ai l’impression que l’ensemble des présidents sont conscients que nous sommes dans une économie qui reste précaire et que c’est l’intérêt de tous de maîtriser l’inflation des masses salariales, a-t-il ajouté.

Le plafonnement de la masse salariale, système entré en vigueur en début de saison, est actuellement calculé sur la base de la somme des rémunérations brutes, y compris avantages en nature (hors charges patronales). Pour la saison 2011-2012, il est de 8,7 millions d’euros. Il prend comme base la masse salariale la plus élevée de la saison précédente, augmentée de 10%.

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