Le Stade Français lève le voile sur son mystérieux investisseur. Il s’agit d’une fondation canadienne, la FACEM (Fondation pour l’amélioration des conditions de l’enfance dans le monde), en association avec l’ancien entraîneur du XV de France et ex-secrétaire d’Etat aux Sports Bernard Laporte. L’attelage apporte 12 millions d’euros dans les caisses du club parisien.
Cette entrée représente environ 66 % du capital du club. Max Guazzini conservant 25 % des actions du club. J’ai rencontré Stéphane Benhamou qui est Lyonnais lors d’un match de Champions League. On s’est re-rencontrés, il m’a dit +Il y a peut-être une solution, c’est la fondation que je représente qui s’appelle la FACEM, a raconté Bernard Laporte, nouvel administrateur du club, aujourd’hui lors d’une conférence de presse. On a rencontré le secrétaire général, et ils ont accepté de se lancer dans cette aventure. Ils m’ont dit : +On y va, mais on va monter une société ensemble et vous y allez avec nous sans quoi nous ne venons pas+, a poursuivi l’ancien entraîneur du club (1995-1999).
Il y a deux entités, une entité (la FADESM) qui fait de l’+asset management+ (gestion d’actifs, ndlr), du +private equity+ (capital-investissement), de l’immobilier et une partie des bénéfices sont reversés à la FACEM qui est une fondation humanitaire et investit dans le monde entier, a-t-il développé. En France ça ne peut pas exister, soit vous avez une fondation caritative mais pas les deux. Le droit québécois le permet, a-t-il poursuivi.
Le club parisien était menacé d’une rétrogradation administrative par la Direction nationale d’Aide et de contrôle de gestion (DNACG) de la Ligue nationale pour un déficit cumulé d’au moins 5 millions d’euros en raison notamment de la défaillance de sa régie publicitaire Sportys.
Non qualifié pour la phase finale du Top 14 depuis deux saisons, le Stade Français sera privé de la Coupe d’Europe en 2011-2012 pour la deuxième fois consécutive. Pourtant, il pourra présenter un budget en hausse. Depuis deux ans, je ne sentais pas d’unité, d’âme, d’amour. Il faut retrouver cette unité, l’esprit de club. Chacun doit rester à son poste. J’ai senti dans certaines déclarations qu’il y avait des joueurs qui voulaient diriger. Je vous garantis que ce sera terminé, a affirmé l’ex-secrétaire d’Etat aux sports. Le retour de Bernard Laporte n’a pas tardé à se faire sentir. Le Stade Français se lance à partir d’aujourd’hui à la reconquête de son glorieux passé (5 titres de champion de France entre 1998 et 2007).
Répartition du capital
Rugby Développements* : 66 %
Max Guazzini : 25 %
Autres** : 9 %
*Société présidée par Bernard Laporte, qui détient 51 % des parts
**Sportys, Laurier Investissement, Michel Glize, SAS Paris Ovale Invest (socios)