La province contre les clubs

Le président de la Fédération française de rugby (FFR), Pierre Camou, s’est déclaré favorable mercredi à l’instauration d’un système de provinces si le acteurs du rugby professionnel français n’engagent pas les réformes nécessaires, condition à ses yeux du succès du XV de France. Ma priorité, c’est l’équipe de France, a poursuivi le président de la FFR, élu en 2008. Or, pour que les joueurs français puissent atteindre le plus haut niveau, il faut qu’ils jouent à un niveau d’exigence et de compétition suffisants.

Le Top 14, dans sa formule actuelle, ne prépare absolument pas les joueurs français au plus haut niveau, notamment en raison du trop grand nombre de matches et de l’afflux de joueurs étrangers dans les clubs, a estimé M. Camou.

Les trois grandes nations de l’hémisphère sud (Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Australie) et les trois nations celtes (Ecosse, Pays de Galles, Irlande) sont régies par un système de provinces, entités régionales de regroupement de clubs. Dans ce système, les internationaux sont sous contrat avec leur Fédération, et l’encadrement de la sélection nationale bénéficie de larges périodes de mise à disposition de ces joueurs.

En 2007, la perspective d’un rugby de provinces en Angleterre avait motivé la menace, finalement levée, d’un boycottage de la Coupe d’Europe par les clubs français.

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