LNR : la succession à Pierre-Yves Revol est ouverte

Pierre-Yves Revol ne sollicitera pas un second mandat à la tête de la Ligue nationale de rugby (LNR), l’instance régissant le rugby professionnel français. Une décision dictée par des contraintes personnelles et professionnelles. Pour lui succéder, plusieurs noms et profils différents sont évoqués.

C’est ma dernière nuit du rugby, a déclaré Pierre-Yves Revol à la tribune de la Nuit du rugby, gala annuel des professionnels de l’ovalie. Des contraintes personnelles et professionnelles ne me permettent pas de poursuivre ma mission. C’est une décision difficile que j’ai prise ce matin (lundi), a-t-il poursuivi. Ancien président du Castres Olympique et dirigeant du groupe pharmaceutique Pierre Fabre, Revol avait été élu à la présidence de la LNR en 2008 en remplacement de Serge Blanco.

Un chef d’entreprise pour parler avec les chefs d’entreprise

Plusieurs noms sont évoqués pour lui succéder. Patrick Wolff, vice-président de la LNR depuis sa création en 1998, est le premier à s’être déclaré à sa succession. Jusqu’à présent, les deux présidents qui se sont succédé à la tête de la LNR ont toujours présidé un club (Biarritz pour Serge Blanco, Castres pour Revol). Ce qui accréditerait la thèse Max Guazzini, ex-président du Stade Français. Les noms de Marc Chérèque, président de Grenoble, et de René Fontès, président de Clermont, sont aussi des pistes à creuser. Revol, lui-même, a son favori. Il souhaite présenter Jacques Veyrat. Ancien président du groupe Louis-Dreyfus, puis PDG de Neuf Télécom, l’homme d’affaires est aussi un passionné de rugby. Même s’il ne fait pas partie du sérail, bien qu’il possède 10% du Stade Français. L’idée du président sortant repose sur la volonté d’ouvrir le comité directeur à un homme qui ne serait ni un haut dirigeant de club, ni un ancien joueur. Quelqu’un qui parlerait le même langage que les nouveaux propriétaires de club comme Jacky Lorenzetti (Racing-Métro), Thomas Savare (Stade Français), Mourad Boudjellal (RC Toulon) ou Mohed Altrad (Montpellier).

L’Assemblée générale de la LNR se réunira le 16 novembre pour procéder au renouvellement du Comité directeur (17 membres). J’espère que les responsables du rugby professionnel trouveront la meilleure solution pour pérenniser notre sport, a poursuivi Pierre-Yves Revol.
Quatre ans de présidence

La présidence de Revol a été marquée par une série de réformes. Une nouvelle date a été ajoutée au Top 14 avec l’instauration en 2009-2010 de matches de barrages d’accession aux demi-finales pour les clubs classés entre la 3e et la 6e place. Le principe d’un lieu unique pour les demi-finales, instauré à Marseille en 2011, a été reconduit à Toulouse en 2012 et le sera encore cette saison, peut-être au Parc des Princes.

L’une des principales mesures adoptée depuis 2008 est l’instauration de quotas dans les effectifs des clubs pour les joueurs issus des filières de formation (Jiff) pour limiter l’inflation de joueurs étrangers dans le Top 14. Sont considérés comme Jiff les joueurs pouvant justifier d’au moins cinq saisons comme licencié à la FFR avant l’âge de 21 ans ou ayant passé trois saisons au sein d’un centre de formation agréé entre 16 et 21 ans.

Autre réforme: le plafonnement de la masse salariale des clubs, entré en vigueur en début de saison dernière.

Le dossier de la renégociation des droits TV figurera en bonne place sur le bureau du futur patron de la LNR. En mai 2011, Canal+ a conservé les droits de retransmission audiovisuelle du Top 14 et s’est arrogé les droits mobiles et de vidéo à la demande pour un montant global de 158,5 millions d’euros pour les cinq prochaines saisons. Le précédent accord, en 2007, portait 104,5 millions d’euros sur quatre saisons.

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