Lapasset : Fier du bilan que j’ai présenté

Réélu lundi à la présidence de l’International Rugby Board (IRB), Bernard Lapasset assure que son deuxième mandat est le signe d’un renouveau fort, notamment parce que le comité exécutif s’est ouvert à de nouveaux visages et nouveaux territoires.

Que vous inspire cette réélection ?
Beaucoup de fierté pour le travail accompli pendant quatre ans. Je suis relativement fier du bilan que j’ai présenté, avec deux éléments majeurs qui ont été à mon avis déterminants pour ma reconduction : l’entrée dans le monde de l’olympisme, avec un vrai projet construit pour dix ans (2016, 2020), et l’introduction de la Coupe du monde en Asie, en 2019 au Japon. Avec ces deux décisions, nous avons ouvert des perspectives sur l’universalité du rugby.

Quels sont vos projets pour les quatre prochaines année ?
Au plan sportif, c’est d’abord d’inscrire la culture du rugby à VII de façon large au plan international. On a 205 comités nationaux membres du CIO qui travaillent pour créer des fédérations, des équipes, des compétitions. On est sur un chemin qui va conduire le rugby vers encore plus d’universalité, qui va intéresser davantage de jeunes. Parallèlement, il faudra aussi faire une très belle Coupe du monde 2015 en Angleterre. C’est un rendez-vous très important car l’Angleterre, c’est le plus grand pays de rugby du monde en termes sportifs et économiques. Il va falloir trouver un équilibre entre la dimension économique de la compétition et son programme sportif, afin qu’il y ait une égalité de traitement entre les joueurs des 20 équipes.

Et sur le plan institutionnel ?
Je compte soutenir la politique régionale de l’IRB. On est présent sur les cinq continents, il y a du rugby partout dans le monde, mais il faut plus de développement et plus de transparence dans nos procédures. Transparence, c’est le maître-mot de demain. On ne peut pas se tourner vers les jeunes si on ne montre pas l’exemple au niveau des dirigeants. Nous sommes trop longtemps restés concentrés sur les nations majeures du jeu. Aujourd’hui, j’ai ouvert ce processus. Pour la première fois vont siéger au comité exécutif un représentant d’une des six régions de l’IRB (ndlr: l’Américain Bob Latham qui dirige la Nacra, région Amérique du nord, Mexique et Caraïbes) et un représentant des nations dites de deuxième niveau (ndlr: le président de la Fédération japonaise Tatsuzo Yabe). J’ai souhaité une plus grande diversité, une redistribution des responsabilités au sein de l’IRB en ouvrant la voie à de nouveaux visages et à de nouveaux territoires, qui ne sont pas des bastions traditionnels du rugby. Cette victoire est le signe d’un renouveau fort.

Benoît PETIT

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