La FFR a soutenu Jean-Pierre Lux

La Fédération française de rugby (FFR) a justifié jeudi au nom de l’intérêt de la France son soutien à la réélection du Français Jean-Pierre Lux à la présidence de l’ERC, organisateur des compétitions européennes, contre l’avis de la Ligue nationale de rugby (LNR).

Quand un Français est candidat à un poste, lorsqu’on se bat en France pour avoir des Français dans les instances internationales, qu’on crée même des commissions pour cela, avoir quelqu’un (M. Lux, NDLR) qui est soutenu par l’ensemble des pays pour son travail bien fait, est un hommage rendu à la France. Le soutenir relève de l’intérêt de la France, a déclaré à l’AFP une source au sein de la FFR, sous couvert d’anonymat.

M. Lux, 65 ans, a été réélu mercredi au détriment de l’Anglais Peter Wheeler pour un nouveau mandat de trois ans à la tête de l’ERC, qu’il préside depuis 1999. Les représentants anglais et celui des provinces galloises ont voté pour M. Wheeler.

La LNR, qui n’avait pas pris position publiquement pour la candidature de M. Lux, a vivement dénoncé cette réélection qu’elle a qualifiée de mascarade électorale, accusant la FFR de l’avoir privée de ses quatre voix sur les cinq voix françaises en invoquant, selon elle, l’intérêt supérieur du rugby qui n’était en rien menacé.

Selon des sources concordantes, la FFR n’a pas invoqué ce principe pour utiliser son droit de veto. Elle a justifié sa décision en considérant que le soutien d’un candidat français relevait de l’exécution de la délégation qu’elle détient de son ministère de tutelle.

Selon les termes de l’accord entre la FFR et la LNR, la France dispose de cinq voix sur les 18 que compte le Comité directeur de l’ERC, dont quatre reviennent à la LNR s’agissant de la gestion administrative et financière ainsi que l’ensemble de l’activité sportive concernant les compétition des clubs.

La FFR dispose en revanche d’un droit de veto lorsque les intérêts supérieurs du rugby ou lorsque la délégation qu’à reçue cette dernière de son ministère de tutelle sont en jeu, poursuit le document.

Sollicité par l’AFP, le président de la FFR, Pierre Camou, n’a pas souhaité réagir jeudi au communiqué publié par la LNR, se bornant à déclarer que tout ce qui est excessif est dérisoire.

Quitter la version mobile