L’assistance vidéo au coeur de la polémique

La grande interrogation repose sur la fiabilité du vidéoarbitrage, mais aussi sur son utilisation dans tous les secteurs du jeu.

Samedi, lors du choc entre l’Angleterre et l’Australie, l’arbitre de champ a pour la première fois, dans l’Hémisphère Nord, sollicité l’assistance vidéo pour valider l’essai anglais à l’ultime minute du match. Une décision qui soulève bien évidemment de vives polémiques quant à l’utilisation de ce matériel.
Dans le rugby à XIII, le vidéoarbitrage est devenu chose courante et vient même d’être installé dans le rugby à XV. Mais les fédérations s’interrogent sur la présence d’une logistique onéreuse et controversée qui nécessite une véritable analyse sur sa fiabilité et son impartialité. Dans un premier temps, il faut préciser que l’assistance n’est utilisée que dans l’en-but et ne couvre pas le reste du terrain. Lors du match France/Nouvelle-Zélande, l’essai de Fabien Pelous aurait été annulé,au contraire de l’essai des Blacks, fautifs d’un en-avant dix mètres avant la ligne. Difficile alors de justifier de la validation d’un essai et pas de l’autre, faute de quoi, l’esprit du jeu, les supporters et les joueurs s’en verraient quelque peu baffoués.
Certaines caméras demeurent toutefois indispensables notamment sur les lignes de ballon mort et les poteaux de coin. Elle l’est aussi dans le cadre des suspensions que la commission de discipline inflige aux joueurs lors des matchs internationaux. Peut-on cependant songer au vidéoarbitrage permanent sur toutes les séquences de jeu litigieuses ?
En fait, la vidéo apparaît plus comme une contrainte car elle laisse à chacun le droit de juger et, par conséquent, on pourrait assister à des prises de décisions abhérantes, sujettes à polémiques. Finalement, on se contenterait bien du jugement de l’arbitre central et de ses assistants sur les touches. L’erreur fait partie intégrante du jeu, l’arbitre aussi.

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