Delanoë a porté plainte contre Lamour

Bertrand Delanoë (PS) a annoncé jeudi avoir déposé plainte en diffamation le 24 février contre le président du groupe UMP au conseil de Paris Jean-François Lamour, qui l’a accusé de favoritisme dans l’affaire Jean Bouin.

Dans un communiqué, le maire de Paris ajoute que ce dossier l’a conduit une fois de plus jeudi à se situer sur le registre du mensonge et de l’atteinte à l’honneur des personnes.

On peut en politique assumer des désaccords sur des idées ou des projets sans chercher à mettre en cause la probité de ses interlocuteurs par l’outrance et la désinformation, ajoute M. Delanoë.

M. Lamour a qualifié jeudi de bien mauvaise nouvelle pour M. Delanoë la décision de la cour administrative d’appel (CAA) de Paris requalifier en délégation de service public la concession accordée en 2004 par la mairie à l’association Paris Jean Bouin pour la gestion du stade (Paris XVIème).

C’est quand même une bien bien mauvaise nouvelle pour M. Delanoë qui avait jugé scandaleuses les poursuites engagées au pénal sur un possible délit de favoritisme, a déclaré l’ancien ministre.

La Ville a décidé de se pourvoir en cassation contre l’arrêt de la CAA, qui pourrait relancer la procédure pénale en cours (contre M. Delanoë et Arnaud Lagardère notamment).

M. Lamour a souligné que M. Delanoë disait en 2005 qu’il voulait offrir à son ami Max Guazzini un stade de rugby flambant neuf.

Il a souligné que le Stade Français, détenu à 72% par M. Guazzini, va voir sa valorisation multipliée par 10, par 20 au moment même où on lui remettra les clefs du nouveau stade de rugby de 20.000 places prévu par la mairie.

Il a demandé à M. Delanoë d’arrêter de mentir.

Ce dernier, dans son communiqué, a souligné qu’il n’entend laisser ni sa probité, ni la légitimité d’un projet dédié à tous les Parisiens, piétinés par des comportements comme ceux de M. Lamour.

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