Le sport en bourse

L’économie du sport est mise en exergue durant les grands événements sportifs. Mais l’industrie du sport est finalement un marché de petite taille à à l’échelle mondiale, si l’on en croît la faible proportion d’acteurs cotés en bourse. Etat des lieux.

Le marché du sport est à la fois trop petit et trop morcelé pour susciter l’intérêt des marchés financiers. Seuls les groupes à vocation internationale ont accès à la bourse. Ils ne sont pas nombreux. La plupart d’entre eux sont fabricants d’articles de sport. Quelques groupes de distribution au détail d’articles de sport sont également cotés. Les clubs de football les plus connus du monde sont également cotés, mais depuis peu et avec des fortunes diverses (voir par ailleurs). La caractéristique commune de ces valeurs sur les marchés financiers est une très grande volatilité, et une forte sensibilité à l’actualité. Ainsi, l’action de l’équipementier japonais Asics a progressé de 34% depuis le 1er janvier parce que la Coupe du monde de football est organisée en Corée du Sud et au Japon. Et ce, dans un contexte de crise économique qui a entraîné la baisse de la Bourse de Tokyo. De même, l’équipementier américain Reebok a progressé de plus de 6% entre le début de la Coupe du monde et le 18 juin… alors que la marque ne soutient aucune équipe engagée dans le Mondial ! Les acteurs des marchés financiers ont salué cette démarche, l’analysant comme une sage économie. Au contraire, Nike et Adidas ont subi le contre-coup de l’élimination prématurée d’équipes dont ils étaient sponsors. La star des valeurs internationales est Puma. Le cours de l’action du groupe allemand, cotée à la Bourse de Francfort, a plus que doublé depuis le 1er janvier.

Bons résultats des valeurs françaises

Tirées par l’industrie nautique et l’équipement des sports d’hiver, les multinationales françaises se portent bien sur les marchés financiers. La star des valeurs françaises est la Compagnie des Alpes, contrôlée par la Caisse des dépôts et consignations, qui possède les plus grandes stations de sport d’hiver du pays. Le cours de l’action a été multiplié par trois au cours des deux dernières années. Les fabricants de produits outdoor Aigle et Lafuma et les ténors de l’industrie nautique, Bénéteau et Rodriguez, ont également le vent en poupe, résistant plus qu’honorablement aux soubresauts de la Bourse de Paris depuis deux ans. En revanche, Skis Rossignols fait le yo-yo, au gré des hivers enneigés et des restructurations du groupe.

En cliquant sur la fiche ci-dessus (sous le chapeau), vous découvrirez le cours et l’évolution des actions les plus représentatives du marché du sport.
Le foot n’a plus la cote

Le cours des clubs de football européens cotés est au plus bas. La chute attendue des droits TV a été anticipée par les marchés financiers, qui ont par ailleurs sévèrement sanctionné les clubs qui ont tenté de s’introduire en bourse à un cours excessif, dans le but de faire entrer de l’argent frais dans leurs caisses. L’évolution de chaque titre est par ailleurs fortement indexée sur les performances sportives des clubs. Ainsi, l’AS Roma, qui cumule les trois handicaps (baisse attendue du CA, valorisation surévaluée à l’introduction et résultats sportifs mitigés) a vu son titre chuter de plus de 48% depuis le début de l’année.

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