Le ministère veut garder la prévention

La prévention contre le dopage doit rester une des attributions du ministère des sports, et non revenir dans le giron de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), selon la ministre des Sports Valérie Fourneyron.

Un peu d’histoire. La prévention dépendait à l’origine, en 1999, du Centre de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD), avant qu’elle ne soit reprise par le ministère, et que le CPLD ne donne donc naissance à l’actuelle AFLD, en 2006. Permettez-moi de rappeler (…) que le ministère des Sports a hérité du champ de la prévention du dopage parce qu’il est en relation avec l’ensemble des acteurs de la lutte contre le dopage et en premier lieu avec les fédérations sportives via les conventions d’objectifs. Ce cadre conventionnel donne toute légitimité au ministère pour conduire les fédérations à s’inscrire dans une démarche de prévention, a argumenté la ministre Valérie Fourneyron, qui s’exprimait au Sénat dans le cadre du débat sur les conclusions de la commission d’enquête sur l’efficacité de la lutte contre le dopage.

Les travaux de la commission – dirigée par le sénateur UMP Jean-François Humbert et dont le rapporteur était le socialiste Jean-Jacques Lozach – ont reçu un fort écho médiatique cet été, avec les révélations entourant l’utilisation d’EPO par des coureurs cyclistes célèbres sur les Tour 1998 et 1999 (Pantani, Ullrich ou encore Laurent Jalabert). Une des propositions de la commission, qui en a avancé 60, était de redonner à l’AFLD des responsabilités dans la prévention. Il est également prévu de mettre en place, dans les jours qui viennent, un comité de pilotage pour le suivi des actions figurant dans le plan national de prévention du dopage 2013-2016. Il associera le CNOSF, l’AFLD, l’OCLAESP. Cela permettra au ministère de jouer pleinement son rôle de pivot et de coordination des actions de prévention contre le dopage. (…) Je reste persuadée que le ministère des sports est le plus légitime pour agir sur le champ de la prévention.
Loi de modernisation du sport : 1re lecture au Sénat

La ministre des Sports est favorable à ce que la future loi-cadre de modernisation du sport soit étudiée en première lecture par le Sénat, plutôt que par l’Assemblée nationale. Vraisemblablement au début de l’année 2014. L’année prochaine (…), je ferai en sorte que le premier débat ait lieu au sein du Sénat puisque dans ce projet de loi de modernisation du sport, il y aussi un enjeu particulièrement important d’équilibre de la place des collectivités locales dans la gouvernance du sport français, a-t-elle déclaré.

La ministre répond ainsi favorablement à la demande exprimée par les membres de la commission sénatoriale. Il me semble que le Sénat est tout indiqué pour que nous puissions démarrer ce débat qui prend en compte non seulement l’éthique, non seulement le dopage, mais aussi l’ensemble des enjeux de gouvernance du sport et de régulation du sport professionnel, a-t-elle ajouté.

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