Le budget sport 2008 est adopté

Les députés ont adopté le 28 novembre les crédits du secrétariat d’état aux Sports, à la Jeunesse et à la Vie associative du projet de Loi de finances 2008 pour un montant de 1,048 milliards d’euros, en augmentation de 2,7% par rapport à 2007.

Le budget 2008, qui représente 0,48% de celui de l’Etat, sera constitué de 782 millions d’euros de crédits de paiement -208 millions pour le sport, 132 à la Jeunesse et à la Vie associative, 442 pour les crédits de personnel- et de 266 millions d’euros de recettes affectées au Centre national de développement du sport (CNDS), somme issue d’un prélèvement sur le chiffre d’affaires de La Française des jeux et sur les droits TV des manifestations sportives.

Par rapport à 2007, les crédits de paiement sont en hausse de 2 millions d’euros alors que le CNDS bénéficiera de 30 millions supplémentaires.

En ce qui concerne le sport de masse (258 millions), l’accent sera mis en 2008 sur la pratique sportive dans les quartiers en difficulté, notamment pour les élèves en temps périscolaire (16h-18h00), et par des catégories de personnes qui en sont traditionnellement éloignées (femmes, handicapés, personnes en difficulté).

Année olympique oblige, le sport de haut niveau bénéficie d’une augmentation de 3 % des crédits (à 177,5 millions) avec notamment une provision de 4,7 millions pour le versement des primes olympiques -qui seront équivalentes pour les jeux Paralympiques- et 25,6 millions consacrés à la modernisation de l’INSEP.

Nécessaire solidarité budgétaire

Le rapporteur Henri Nayrou (PS) a regretté que les collectivités locales investissent 15 fois plus que l’Etat dans le sport et déploré que l’engagement du candidat Sarkozy, qui avait promis, en février, d’allouer au sport 3% du budget de l’Etat, soit resté lettre morte.

Le secrétaire d’Etat Bernard Laporte, qui effectuait sa première sortie devant les députés, deux semaines après son entrée en fonction, a répondu aux critiques en s’estimant satisfait de son budget, malgré la nécessaire solidarité budgétaire dont il a pâti, et en jugeant qu’une augmentation conséquente, répondant aux promesses du président de la République, était envisageable sur l’ensemble de la mandature.

Valerie Fourneyron (PS), rapporteur pour avis, a elle critiqué le bouclier fiscal sportif de 32 millions d’euros accordé à un millier de sportifs professionnels. Cette somme (en augmentation de 113%) sera versée par l’Etat à la sécurité sociale pour compenser des allègements de charges sociales consenties aux sportifs au titre du droit à l’image.

Marie-Georges Buffet (PCF), auteur lorsqu’elle était ministre d’une loi sur le sujet, a elle déploré la faiblesse des moyens accordés à la lutte antidopage, notamment les crédits de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) qui augmentent de 7,18 à 7,3 millions d’euros.

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